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Lutte contre l'EI : le Bundestag approuve la participation de l'Allemagne à la coalition militaire

Les députés allemands ont approuvé ce vendredi, à une large majorité, une participation de l'Allemagne aux opérations militaires contre l'organisation de l'État islamique en Syrie.

Sans surprise, les députés allemands ont formellement approuvé, vendredi 4 décembre, la décision du gouvernement de rejoindre les opérations militaires contre l'organisation de l’État islamique (EI) en Syrie.

Le plan du gouvernement de la chancelière Angela Merkel, qui a recueilli les votes favorables de 445 élus, face à 146 voix contre et sept abstentions, prévoit le déploiement d'au maximum 1 200 soldats, ce qui en ferait la plus grosse mission de la Bundeswehr à l'étranger actuellement. Berlin a prévu notamment de participer avec six avions Tornado à des missions de reconnaissance en Syrie et d'engager une frégate au côté du porte-avions français Charles-de-Gaulle, déployé en Méditerranée orientale.

Pas de bombardement

Mais, contrairement à la France, à la Russie ou aux États-Unis, et depuis jeudi au Royaume-Uni, l'armée allemande ne procèdera à aucun bombardement. La décision allemande, annoncée il y a tout juste une semaine, fait suite à une demande d'assistance de Paris après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts. L'Élysée a salué dans un communiqué le vote des députés allemands, François Hollande y voyant "un nouveau témoignage de la solidarité entre la France et l'Allemagne".

Face aux réticences de l’opposition, le gouvernement allemand a insisté sur la légalité de la mission, compte tenu de résolutions de l'ONU appelant à combattre l'EI et de la demande d'aide de la France, tout en soulignant que des négociations sont nécessaires pour que le régime d'Assad et ses opposants mettent fin à leur conflit pour vaincre l'organisation jihadiste.

"Nous devons stopper cette bande de terroristes meurtriers. Cela ne pourra pas se faire uniquement avec des moyens militaires, mais ça ne peut pas aboutir sans", a souligné dans le quotidien berlinois "Tagesspiegel" le ministre de la Justice Heiko Maas.

Avec AFP