Une déflagration survenue à une heure de pointe près d'une station du métro d'Istanbul a fait au moins cinq blessés. Plusieurs médias turcs citant des sources sécuritaires évoquent l'explosion d'une bombe artisanale.
Une explosion d'origine encore indéterminée s'est produite, mardi 1er décembre, à proximité d'une station du métro de la rive européenne d’Istanbul, dans le district de Bayrampasa, faisant au moins cinq blessés.
Vidéo de l'explosion dans le métro de Bayrampasa à Istanbul #oF24 https://t.co/ancifTFq0p
— Julien Pain (@JulienPain) 1 Décembre 2015La détonation s'est produite peu après 17 h (locales), à la tombée de la nuit et en pleine heure de pointe, dans le district de Bayrampasa. Selon le maire du quartier, Atilla Aydiner, la déflagration aurait pu être provoquée par une bombe artisanale. Plusieurs médias turcs, dont l'agence de presse Dogan et le quotidien "Hürriyet", qui citent des sources proches des services de sécurité, affirment qu'elle a été causée par un engin dissimulé dans un tuyau et placé près d'une passerelle qui enjambait la ligne de métro.
Une autre chaîne, Habertürk, qui fait état d'un mort, parle de l'explosion d'un transformateur électrique. La police turque, elle, reste plus prudente et dit ignorer à ce stade la cause de l’explosion. Les autorités locales ont immédiatement interrompu le trafic sur toutes les lignes de métro de la ville après l'explosion. Il a progressivement repris sur l'ensemble des lignes.
Véhicules endommagés
Deux heures après l'incident, des équipes de la police scientifique en tenue blanche étaient sur place pour collecter des éléments matériels nécessaires à l'enquête, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
Un bus de la police antiémeute turque a été sérieusement endommagé par la déflagration, ainsi que plusieurs autres véhicules. NTV a affirmé que ce bus était la cible de la bombe artisanale.
"Sur le qui-vive"
L’hypothèse d’une bombe "a provoqué la panique ici, rapporte Fatma Kizilboga, correspondante de France 24 à Istanbul. La Turquie a connu ces derniers mois des attentats, tous attribués au groupe État islamique (EI), donc la population comme les autorités autorités sont sur le qui-vive".
Le 10 octobre, 103 personnes ont péri dans un attentat perpétré devant la gare centrale d'Ankara, la capitale turque. Le gouvernement islamo-conservateur turc avait attribué cette attaque - la plus meurtrière de l'histoire du pays - à l'EI.
Avec AFP et Reuters