Le président américain Barack Obama, accompagné par François Hollande, s’est recueilli dimanche soir devant le Bataclan, salle de concert parisienne où 90 personnes ont été tuées par des jihadistes le 13 novembre.
Le président des États-Unis Barack Obama s’est recueilli, dans la nuit de dimanche à lundi 30 novembre, devant la salle de concert parisienne du Bataclan. C'est dans ce lieu mythique que le 13 novembre au soir, trois jihadistes ont tiré dans la foule avant de se faire exploser, tuant 90 personnes.
À peine arrivé de Washington, peu avant minuit, il s'est rendu directement dans l'Est parisien, en compagnie du président français François Hollande qu'il a reçu dans le Bureau ovale il y a cinq jours, et d’Anne Hidalgo, maire de Paris. Il a déposé une rose qu'il tenait dans la main sur le sol où s'entremêlent des bougies, des drapeaux, des fleurs et des dessins déposés en hommage aux victimes du 13-Novembre.
Le Bataclan, lieu de recueillement
Pour des raisons de sécurité, la brève visite n'avait pas été annoncée à l'avance par la Maison Blanche. Le président américain doit participer, lundi, à la 21e conférence de l'ONU sur le climat (COP21).
Seize jours après l'attaque, le Bataclan reste un point de ralliement et de recueillement. Des chefs d'État et de gouvernement ou encore le groupe de rock irlandais U2 sont venus y rendre hommage aux victimes. Dimanche, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, également présent en France pour participer à COP21, s'est également rendu au Bataclan avec son homologue français Manuel Valls.
"Nous sommes tous français"
David Cameron, chef du gouvernement britannique, s'y était déjà recueilli lundi dernier, et la présidente chilienne Michelle Bachelet s'y est rendue dimanche à la mi-journée pour déposer une gerbe de fleurs. D'autres dirigeants étrangers devraient faire de même dans les prochains jours. Des milliers d'anonymes s'y sont aussi pressés, comme devant les autres lieux où les jihadistes ont frappé.
Depuis cette nuit de terreur, le président américain a multiplié les signes de solidarité avec la France. Quelques heures à peine après le drame, alors que le bilan (130 morts et 350 blessés) n'était pas encore connu, il dénonçait une attaque visant "toute l'humanité et nos valeurs universelles".
Onze jours plus tard, recevant François Hollande à Washington, il insistait sur les liens singuliers existant entre les deux pays. "Vous nous avez aidés à gagner notre indépendance, nous avons aidé les Français à se libérer du fascisme." "Nous sommes tous français", lançait-il dans la langue de Molière.
Avec AFP