Depuis que l'affaire de la "sextape" de Valbuena a éclaté publiquement, début octobre, les révélations s'enchaînent. Retour en quelques dates sur le nouveau scandale qui frappe le football français et ses principaux acteurs.
• Juin 2015 : alors que les Bleus se retrouvent pour préparer leurs deux matches amicaux du mois de juin (Belgique-France et Albanie-France), l’international Mathieu Valbuena reçoit plusieurs appels téléphoniques. Ses interlocuteurs tentent de lui extorquer 100 000 euros, affirmant être en possession d’une vidéo intime le mettant en scène avec sa compagne. Le joueur refuse de céder et décide de porter plainte.
• De juin à octobre 2015 : des fonctionnaires de la police judiciaire de Versailles entrent en contact avec trois individus soupçonnés d’être ceux qui ont appelé Mathieu Valbuena. Selon le quotidien "Le Monde", six conversations téléphoniques sont enregistrées entre les policiers et les présumés malfaiteurs de juin à octobre.
• 5 octobre 2015 : lors d’un nouveau rassemblement des Bleus à Clairefontaine, juste avant les matches amicaux face à l’Arménie et au Danemark, l’affaire de la "sextape" refait surface au sein du groupe France. Selon le quotidien "Le Parisien", Mathieu Valbuena et Karim Benzema ont un échange sur le sujet. Une information confirmée depuis par la victime.
• 13 octobre 2015 : huit jours plus tard, le scandale est rendu public. Quatre personnes, parmi lesquelles l’ancien footballeur Djibril Cissé, sont placées en garde à vue. L’ex-international est libéré dans la journée.
• 14 octobre 2015 : les trois autres personnes interpellées par la justice sont mises en examen pour "chantage et participation à une association de malfaiteurs". Elles sont placées en détention provisoire.
• 19 octobre 2015 : resté silencieux jusqu’alors, Mathieu Valbuena publie un message de soutien à Djibril Cissé sur sa page Facebook.
Je suis sincèrement désolé que mon ami Djibril Cissé ait pu faire l'objet d'une garde à vue dernièrement. Pour ce qui me...
Posté par Mathieu Valbuena sur lundi 19 octobre 2015• 2 novembre 2015 : nouveau coup de filet de la police, qui place une quatrième personne en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Selon les autorités, Karim Z., proche de l’un des frères de Karim Benzema, aurait été sollicité pour faire office d’intermédiaire. Il aurait été chargé de convaincre l’attaquant des Bleus de parler avec Valbuena au sujet de la "sextape".
• 4 novembre 2015 : Karim Benzema est placé en garde à vue par la PJ de Versailles, où il passe la nuit.
• 5 novembre 2015 : quelques heures après avoir été écroué, Benzema est mis en examen des "chefs de complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs, en vue de la préparation d'un délit puni d'au moins cinq ans d'emprisonnement".
• 10 novembre 2015 : la radio française Europe 1 dévoile le contenu d’une conversation qu’auraient eue Benzema et le fameux Karim Z., dont on connaît désormais le nom. Dans les heures qui suivent, l’intégralité de cette discussion troublante entre le footballeur et ce Karim Zenati est publiée sur plusieurs sites Internet. Mathieu Valbuena se constitue partie civile auprès de la justice. De son côté, Benzema annonce qu’il va porter plainte contre la radio française, à l’origine de ces fuites.
• 13 novembre 2015 : "Je devais faciliter la mise en rapport entre Mathieu et Karim Zenati. […] Je suis embarrassé par rapport à mon ami Karim Zenati, parce que quand il est sorti de prison et même quand il était dedans, je me suis occupé de lui. Nous sommes vraiment très proches." Ces propos, rapportés par des sources proches de l’enquête, sont attribués à Karim Benzema qui, selon l’AFP, a reconnu son rôle d’intermédiaire durant sa garde à vue.
• 20 novembre 2015 : une semaine plus tard, c’est au tour de la victime, Mathieu Valbuena, d’être auditionnée par un juge d’instruction au palais de justice de Versailles. Aucun détail ne filtre quant au contenu de ses déclarations.
• 27 novembre 2015 : une semaine plus tard, Mathieu Valbuena sort pour la première fois de son mutisme. Dans l’interview qu’il accorde au quotidien "Le Monde", ses propos accablent son coéquipier en Bleu Karim Benzema. "Je ne peux être que très, très, très déçu, et constater que la relation avec Karim, elle n'est pas aussi sincère qu'il pouvait peut-être le prétendre", regrette-t-il notamment. Dans la foulée, la Fédération française de football (FFF) annonce qu'elle décide de se porter partie civile dans cette affaire.
• 2 décembre 2015 : le quotidien "Le Monde" révèle le contenu de l'audition de Karim Benzema par la justice française. Il y affirme notamment qu'il s'agit "d'un gros malentendu". Dans la soirée, une interview réalisée la veille par TF1 est diffusée lors du journal télévisé, Benzema dénonce "l'acharnement médiatique" dont il fait l'objet.
• 11 décembre 2015 : la FFF tranche. Karim Benzema "n'est plus sélectionnable" avec les Bleus tant que sa situation judiciaire "n'évolue pas".
• 4 janvier 2016 : le parquet de Versailles indique qu’une demande de confrontation émanant de la défense de Benzema a été rejetée par la juge Nathalie Boutard.
• 11 janvier 2016 : le quotidien "Le Monde" publie le compte-rendu de l’audition de Mathieu Valbuena par la justice. Le joueur de l’Olympique lyonnais affirme que Benzema lui "a fait peur", évoquant "un peu d’insistance" dans le ton de son interlocuteur, alors qu’il lui conseillait de prendre contact avec son ami Karim Zenati.