Dans le cadre d'une enquête sur faits de corruption et de blanchiment en lien avec des cas de dopage, l'ancien président de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) Lamine Diack a été mis en examen mercredi par la justice française.
Après la fédération internationale de football, c’est au tour de celle d’athlétisme (IAAF) d’être dans la tourmente pour une affaire de corruption. Son ancien président, le Sénégalais Lamine Diack, et son conseiller juridique Habib Cissé ont été mis en examen mercredi 4 novembre par deux juges français.
Le premier est soupçonné de corruption passive et de blanchissement aggravé, le second de corruption passive. Ils ont tous deux été placés sous contrôle judiciaire. Un troisième homme, Gabriel Dolle, médecin et ancien administrateur anti-dopage de la fédération, a été placé en garde à vue mardi à Nice dans la même affaire.
Selon l’agence Reuters, le siège de l'IAAF à Monaco a été perquisitionné. Dans un communiqué, la Fédération a indiqué "coopérer pleinement" avec la justice, précisant que des investigations étaient menées en parallèle par un organe indépendant de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et par sa propre commission d'éthique.
Des cas de dopage couverts par l'IAAF ?
Ces mises en examen font suite à une enquête ouverte cet été pour des faits de corruption et de blanchiment mettant en cause plusieurs membres de l'IAAF. La justice cherche à savoir si des cas de dopage, notamment d’athlètes russes, ont été couverts par les plus hautes instances de l’athlétisme mondial. De récents reportages réalisés par la chaîne allemande ARD ont pointé du doigt des pratiques douteuses.
L'Agence mondiale antidopage a mis en place en janvier une commission d'enquête afin de vérifier "scrupuleusement" les faits rapportés par cette chaîne et "trouver de nouveaux éléments de preuve et poursuivre toute violation aux règles antidopage ou aux standards internationaux".
Président de l’IAAF de 1999 à 2015 avant de céder son poste au Britannique Sebastian Coe, Lamine Diack n’a pas réussi à se défaire du fléau du dopage. Son propre fils, Pape Massata Diack, chargé de mission marketing au sein de la Fédération internationale, a été contraint de quitter l'instance, accusé d'être impliqué dans cette affaire de corruption visant à couvrir des cas de dopage en Russie.
Avec AFP et Reuters