Les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, affirment avoir tué 30 soldats somaliens, lundi, dans une embuscade au sud-ouest de Mogadiscio. Le gouvernement confirme l'attaque mais ne donne pas de bilan.
Les extrémistes islamistes du mouvement shebab disent avoir tué 30 jeunes recrues de l’armée somalienne dans une embuscade, lundi 2 novembre, au sud-ouest de Mogadiscio. Un membre des forces gouvernementales a confirmé qu’une embuscade avait eu lieu et a ajouté que les combats se poursuivaient. Il n’a pas avancé de bilan.
Les insurgés se sont emparés d’au moins deux véhicules militaires au cours de l’attaque, a affirmé à Reuters Ahmed Ibrahim, un porte-parole de l’armée somalienne. "Il est trop tôt pour établir un bilan car les combats sont toujours en cours", a-t-il déclaré lundi soir.
La veille, un commando Shebab a tué 13 personnes dans l’hôtel Sahafi, un grand établissement de la capitale où logent des membres du gouvernement, des parlementaires et des hommes d’affaires. Un véhicule rempli d'explosifs a été lancé contre les murs fortifiés de l'hôtel, puis des hommes armés se sont engouffrés dans le bâtiment, faisant usage d'armes automatiques et de grenades.
Les symboles du gouvernement, proies des Shebabs
La force militaire de l'Union africaine en Somalie (Amisom), forte de 22 000 hommes qui combattent les Shebab aux côtés du gouvernement somalien, a souligné avoir œuvré avec les forces gouvernementales pour reprendre le contrôle de l'hôtel.
Les Shebab, qui luttent pour renverser le gouvernement somalien soutenu par la communauté internationale, ont déjà mené par le passé plusieurs attaques contre des hôtels de Mogadiscio. Le recours à des véhicules remplis d'explosifs et conduits par des kamikazes, pour ouvrir l'accès à des assaillants à pied vers l'intérieur d'un bâtiment, est une tactique fréquemment employée par le groupe terroriste.
Les Shebab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, contrôlent toujours de larges zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides - parfois jusque dans la capitale somalienne - contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre l'Amisom.
Avec AFP et Reuters