À l’occasion de la "Journée internationale de la fin de l'impunité des crimes commis contre des journalistes", France 24 a rencontré au Pakistan ceux qui exercent ce métier au péril de leur vie. Reportage à Peshawar.
Il s’appelle Abdul Azam Shinwari et il marche difficilement depuis qu'on lui a tiré dessus en septembre 2015. Ce correspondant pakistanais dans les zones tribales, le long de la frontière avec l'Afghanistan, est un miraculé de la profession. Depuis le 11 septembre 2001, au moins 50 journalistes ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions au Pakistan, l'un des pays les plus dangereux au monde pour les reporters.
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Lui et ses confrères se sentent complètement démunis : ils sont non seulement menacés par les Taliban mais aussi par l'armée, le gouvernement... "Les journalistes qui travaillent dans les zones tribales ont beaucoup d'ennemis", explique-t-il. Pis, la plupart du temps, leurs assaillants ne sont jamais inquiétés par la justice.
En novembre 2012, Hamid Mir, l’un des journalistes vedettes du Pakistan, a échappe à la mort de justesse. Un demi-kilo d’explosif avait été dissimulé sous son véhicule mais, repérée à temps, la charge avait pu être désamorcée. Le journaliste avait entre autres dénoncé la tentative d’assassinat de la blogueuse de 14 ans Malala Yousafzai.
À l'occasion de la "Journée internationale de la fin de l'impunité des crimes commis contre des journalistes", France 24 a suivi le chemin de plusieurs d'entre d'eux qui, malgré la peur et les intimidations, ne renoncent pas à exercer leur métier. Un reportage de Claire Debuyser et Kamal Abdourahim.
Avec AFP