
Les jihadistes de l'EI ont exécuté dimanche trois personnes en les attachant aux colonnes d'un monument de Palmyre avant de le faire exploser. L'EI a déjà détruit ces derniers mois plusieurs bâtiments de la cité antique en Syrie.
Des jihadistes de l'organisation État islamique (EI) ont exécuté dimanche 25 octobre trois personnes en faisant exploser un monument de la cité antique de Palmyre, en Syrie. Les victimes avaient été attachées aux colonnes du bâtiment, a indiqué lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Après s'être emparé du site en mai 2015, l'EI a déjà procédé à plusieurs destructions dans cette cité classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. En septembre, le groupe terroriste avait détruit plusieurs des célèbres tours funéraires de la cité. Au mois d'août, c'est le célèbre temple de Baal et une partie du temple de Bel qui ont été détruits.
L'EI a déjà à plusieurs reprises utilisé le site antique à des fins de propagande, l'érigeant en symbole d'une diversité culturelle syrienne que l'organisation cherche à réduire à néant. Depuis qu'il a pris la ville, le groupe jihadiste utilise le musée comme tribunal, prison et lieu d'exécution.
Au mois d'août, l'ancien chef des Antiquités de Palmyre, Khaled Assaad, avait été décapité. Cet octogénaire était mondialement reconnu pour sa connaissance de ce site antique.
Les ruines de Palmyre étaient visitées par environ 150 000 personnes par an avant le début du conflit en 2011. Selon l'ONU, plus de 300 sites historiques ont été endommagés, détruits ou pillés en Syrie.
Avec AFP