Manuel Valls peut repartir satisfait : il a décroché le jackpot en Arabie saoudite. Venu vanter les mérites de la France à Riyad lors du deuxième Forum économique franco-saoudien, le Premier ministre français a annoncé mardi 13 octobre la signature d'une série d’accords, de contrats et de lettres d'intention pour un montant potentiel de 10 milliards d'euros avec l’Arabie saoudite.

"France-Arabie saoudite : 10 milliards d'euros de contrats ! Le gouvernement mobilisé pour nos entreprises et l'emploi", s'est enthousiasmé Manuel Valls son compte Twitter.

L'Arabie saoudite s'est notamment engagée à commander 30 patrouilleurs rapides d'ici la fin de l'année, ont précisé les services du chef du gouvernement, qui a par ailleurs état de l'ouverture de négociations exclusives dans le domaine des satellites, de télécommunications et d'observation pour plusieurs milliards d'euros.

Un fonds pour les PME françaises

L'accord signé mardi porte sur la création d'un fonds saoudien dédié à l'investissement dans de petites et moyennes entreprises françaises, notamment dans le numérique et les énergies renouvelables, le tout pour deux milliards d'euros.

Un protocole d'accord a aussi été signé entre le Fonds souverain saoudien (Public Investment Fund) et le Laboratoire français du Fractionnement et des Biotechnologies (LFB) pour la création d'une usine de fractionnement de plasma en Arabie saoudite, pour un montant de 900 millions d'euros.

Dans le domaine de l'agro-alimentaire, l'embargo qui touchait la viande bovine française a été levé. Trente-sept sociétés françaises vont pouvoir à nouveau exporter vers l'Arabie saoudite, précise Matignon.

Un métro français pour Riyad

Des annonces ont également été faites dans les infrastructures, pour la gestion du réseau d'eau de Riyad (3 milliards d'euros), les transports urbains (métro de Riyad : 1 milliard d'euros), la distribution de l'énergie dans la nouvelle cité économique de Jeddah (1 milliard d'euros).

Il s'agit de la troisième visite des plus hauts dirigeants français en Arabie saoudite en moins de neuf mois. Avant Manuel Valls, le président François Hollande était venu à Riyad le 24 janvier présenter personnellement ses condoléances après le décès du roi Abdallah. M. Hollande avait aussi été l'invité d'honneur le 5 mai d'un sommet à Riyad du Conseil de coopération du Golfe à l'issue duquel un "partenariat spécial" avait été noué avec la France.

Avec AFP