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Au menu de cette revue de presse française, jeudi 8 octobre, le coût "faramineux" du scandale Volkswagen, la déception après le discours d'Angela Merkel et François Hollande devant le Parlement européen, et l'éviction de Nadine Morano de la liste des Républicains pour les élections régionales.
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À la une de la presse française, ce matin, le coût de la tricherie de Volkswagen aux États-Unis.
"Le Figaro" parle d’un coût "faramineux", s’établissant entre 20 et 80 milliards d’euros. Cette énorme fourchette serait liée au fait que les dirigeants du groupe sont "incapables, pour le moment, de chiffrer le prix à payer pour solder le scandale", explique le journal, qui rapporte que Michael Horn, le président de VW Amérique du Nord, va devoir présenter aujourd’hui, ses "sincères excuses" devant le Congrès américain. Mais au-delà de la facture, au-delà du mea culpa, c’est aussi une transformation en profondeur qui attend à présent le groupe, prévient "Le Figaro", en évoquant les "faiblesses structurelles" qui ont conduit à sa sortie de route : "ratés de la gouvernance, luttes de pouvoir, arrogance".
Dans "Le Monde", "un très bon connaisseur du groupe" parle d’une "entreprise dirigée comme une monarchie absolue, où ce qui n’est pas autorisé ne peut pas arriver", "où l’on donne des objectifs à atteindre, et personne n’ose dire que cela n’est tout simplement pas possible, pas faisable techniquement". "Chez Volkswagen, ça marche comme en Corée du Nord, les camps de travail en moins", a écrit le journal allemand "Der Spiegel".
Les retombées de ce scandale sur l’image du "made in Germany" inquiètent beaucoup outre-Rhin, et notamment Angela Merkel. Dimanche 4 octobre, la chancelière s’est adressée fermement aux dirigeants du groupe en déclarant espérer "que Volkswagen (allait) établir rapidement la transparence nécessaire et remettre les choses en état". D’après "Le Figaro", si la chancelière s’implique aussi directement, ce n’est pas seulement à cause du poids de l’industrie automobile dans l’économie allemande, mais aussi à cause des liens entre l’industrie automobile et le monde politique. "Il n’y a aucun secteur que le gouvernement a aussi systématiquement cherché à protéger de la régulation européenne", a regretté une eurodéputée Verte, en qualifiant Merkel de "chancelière de l’automobile".
Angela Merkel qui s’est exprimée, hier, devant le Parlement européen, avec François Hollande, pour réclamer "plus d’Europe" face à la crise migratoire - sans toutefois annoncer de décision forte -, précise "Le Figaro". Présenté comme "historique", le discours des dirigeants a, semble-t-il, déçu. Pour "L’Opinion", "le symbole" du couple franco-allemand a été "plus fort que les discours". Car Hollande et Merkel "n’ont avancé aucune proposition concrète". D’après "L’Humanité", "la comédie du couple franco-allemand a fait un flop" : "simple coup de communication", tranche le journal, qui relève que la chancelière a éludé le dossier grec. François Hollande, lui, a eu droit à une interpellation à la hussarde de Marine Le Pen. "E n plein hémicycle, raconte 'Libération', la présidente du FN a qualifié le président de 'vice-chancelier, administrateur de la province France', ce qui lui aurait valu une réponse 'cinglante' du chef de l’État".
Elle est elle aussi eurodéputée et sa déclaration sur la France, "pays de race blanche", lui vaut d’être sanctionnée par le mouvement Les Républicains. Le nom de Nadine Morano a finalement été rayé de la liste Grand Est pour les régionales, rapporte "Le Parisien".
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