Nadine Morano a été destituée mercredi de son investiture par le parti Les Républicains pour les élections régionales. Beaucoup s'interrogent sur les conséquences embarrassantes que cette éviction pourrait avoir sur Nicolas Sarkozy. Revue de presse.
Au lendemain de la destitution de Nadine Morano de son investiture Les Républicains pour les régionales, la presse française s'interroge sur les retombées embarassantes de l'affaire pour Nicolas Sarkozy, notamment dans la perspéctive de la présidentielle de 2017.
"Nadine Morano est la dernière illustration en date de la dérive droitière de l'ex-UMP. Et le président des Républicains paie aujourd'hui, avec l'affaire Morano, le solde de cette glissade continue", explique Daniel Muraz, du "Courrier Picard". Pour ce dernier, "les déclarations" de la députée européenne "se sont transformées en caillou dans la chaussure", de Nicolas Sarkozy.
Crainte d'un "grand déballage"
Nathalie Schuck, du "Parisien", compare quant à elle l'affaire à "une grenade dégoupillée", précisant que "les fidèles de l'ex-président redoutent maintenant un grand déballage". "Nadine c'est sa Valérie Trierweller à lui", confie un proche de Nicolas Sarkozy à la journaliste, en référence à l'ex-compagne du président François Hollande, auteure d'un livre de confessions sur sa vie à l'Élysée.
"Le Figaro" reconnaît que "l'éviction de Nadine Morano ne fait pas que des heureux" au parti Les Républicains, où "la base se rebiffe et certains parlementaires sont consternés".
"Cette histoire à rallonges nous instruit plus sur Nicolas Sarkozy aujourd'hui que sur Nadine Morano. Sarkozy est défié dans la formation qu'il dirige", assure pour sa part Jean-Marcel Bouguereau, de "La République des Pyrénées".
Quel sera le coût de la polémique pour l'ex-chef de l'État ?
"Fallait-il lui couper la tête ?", se demande à son tour Jean-Louis Hervois, de la "Charente Libre", rappelant que "le cas Morano relève des obsessions narcissiques de la droite décomplexée" et que "Nadine Morano ne fait que pousser à l'absurde la mission que lui a confiée son chef sur un mode puéril".
"Quel sera le coût de la polémique pour l'ex-chef de l'Etat ?, s'interroge enfin "L'Opinion".
Nadine Morano, qui ne s'est pas excusée pour ses propos controversés sur la France, "pays de race blanche", s'est vue retirer mercredi soir son investiture Les Républicains aux régionales en Meurthe-et-Moselle au profit de l'ex-députée Valérie Debord par la Commission nationale d'investiture (CNI) du parti, convoquée par son président Nicolas Sarkozy.
Avec AFP