logo

La CIJ déboute Bruxelles au sujet de l'ex-président tchadien Habré

La Cour internationale de justice rejette une requête belge visant à contraindre le Sénégal à placer sous surveillance judiciaire ou à juger l'ex-président tchadien Hissène Habré, soupçonné de crime contre l'humanité.

REUTERS - Un juge de la Cour internationale de justice a rejeté jeudi la demande de la Belgique de contraindre le Sénégal à placer l'ancien président tchadien Hissene Habré sous surveillance judiciaire et à le juger pour crimes contre l'humanité.

"Il n'existe, dans les circonstances actuelles de l'affaire, aucune urgence pouvant justifier l'indication de mesures conservatoires par la Cour", a déclaré le juge Hisashi Owada.

Le Sénégal, où Habré s'est exilé, a assuré que l'ancien dirigeant tchadien était surveillé et contrôlé, a ajouté le magistrat de la CIJ.

La Belgique, dont le système judiciaire permet d'engager des poursuites pour des crimes graves commis dans un pays tiers, avait déposé une "demande en indication de mesures conservatoires".

Cette procédure invite un juge à statuer avant que la cour ne rende un arrêt sur le fond d'un dossier et vise à accélérer les procédures d'examen qui prennent parfois jusqu'à plusieurs années à la CIJ.

Bruxelles tente d'obtenir de Dakar qu'il extrade Habré ou le traduise en justice, mais le Sénégal a opposé une fin de non recevoir aux deux demandes.

Hissène Habré a dirigé le Tchad d'une main de fer de 1982 à 1990. Il est accusé d'avoir torturé et fait assassiner des opposants. Plusieurs plaintes ont été déposées devant la justice belge par des Belges d'origine tchadienne ou des Tchadiens.