Au moins 25 personnes ont été tuées, jeudi matin, dans une explosion ayant eu lieu lors de la prière de l'Aïd el-Kebir dans une mosquée de Sanaa, la capitale yéménite. L'organisation État islamique a revendiqué cet attentat.
Une explosion a secoué, jeudi 24 septembre, dans la matinée, la mosquée Balili de la capitale du Yémen, en pleine prière d'Aïd el-Kebir, faisant au moins 25 morts, ont rapporté des témoins et des médecins. L'attentat, qui a été revendiqué par l’organisation de l’État islamique (EI), a été commis par deux kamikazes. Il s'est produit dans le quartier de Santa's al-Safiya, au premier jour de la fête musulmane d'Aïd el-Kebir, la plus importante du calendrier islamique.
Malgré les fouilles corporelles des fidèles à l'entrée, les auteurs de l'attentat ont réussi à introduire dans le bâtiment trois charges explosives dissimulées dans une chaussure et des sous-vêtements, a expliqué le responsable de la sécurité de la mosquée.
"On a trouvé une chaussure piégée et des explosifs dissimulés dans des sous-vêtements et abandonnés dans les toilettes", a ainsi indiqué Adnane Khaled.
Selon lui, deux charges ont été neutralisées mais une troisième placée près du "mihrab", structure surélevée d'où l'imam conduit la prière, a explosé, provoquant un mouvement de panique.
"Alors que la foule se pressait pour quitter la salle de prière, un kamikaze a tenté de forcer le passage pour entrer dans la mosquée", a ajouté Adnane Khaled. "Il a été intercepté à l'entrée par un agent de sécurité et c'est là qu'il s'est fait exploser".
La capitale yéménite, contrôlée depuis un an par les rebelles chiites houthis, a connu depuis le mois de mars plusieurs attentats visant des fidèles chiites dans des mosquées, revendiquées par l’organisation de l’État islamique (EI). Début septembre, le groupe jihadiste sunnite, qui considère les musulmans chiites comme des hérétiques, avait revendiqué une double attaque contre une mosquée à Sanaa, qui avait fait plus de 30 morts et près de 100 blessés.
Avec AFP et Reuters