Deux chefs présumés de l'organisation séparatiste basque espagnole ETA ont été arrêtés mardi dans le sud-ouest de la France. Le ministre espagnol de l'Intérieur s'est félicité de la "décapitation" de l'ETA, qui a renoncé à la violence en 2011.
ETA serait "décapitée". Le Premier ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, s’est félicité, mardi 22 septembre, de l’arrestation de deux militants de l’organisation séparatiste basque qu’il a présentés comme des leaders politiques.
Les deux Espagnols, en fuite selon Madrid, ont été arrêtés mardi dans le sud-ouest de la France, à Saint-Étienne-de-Baïgorry (Pyrénées-Atlantiques), selon des sources concordantes. Il s'agit d'une femme, Iratxe Sorzabal, "recherchée depuis au moins dix ans" par la justice en France et en Espagne, et d'un homme, David Pla, "dans la clandestinité depuis 2011", a précisé une source policière française.
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Pour Jorge Fernandez Diaz, qui a annoncé l'arrestation depuis Bruxelles, ces responsables politiques de l'ETA sont les "deux terroristes les plus recherchés du moment". Avec leur interpellation, "l'ETA est décapitée, démantelée", s'est donc félicité le ministre.
Deux autres Etarras "de petite envergure" ont également été interpellés en compagnie du couple, chez quelqu'un qui les hébergeait à son domicile, a ajouté la source policière. Des faux papiers et des armes, "l'équipement habituel des Etarras", ont été découverts sur place, a-t-elle précisé.
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Selon un communiqué du ministère espagnol de l'Intérieur, l'opération a été menée conjointement par des policiers français et la Garde civile espagnole, en collaboration avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française.
ETA, qui n'a plus commis d'attentat depuis plusieurs années, a publiquement renoncé à la lutte armée mais n'a toujours pas rendu les armes comme le réclame Madrid.
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Avec AFP