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Réduit à dix, l’OM arrache le nul face à l’OL dans un match électrique

Le choc entre les deux Olympiques, dimanche, en clôture de la 6e journée de Ligue 1, a débouché sur un match nul (1-1) à Marseille, tandis que la partie a été marquée par une interruption de vingt minutes.

Le choc très électrique entre "Olympiques", de la 6e journée de Ligue 1 dimanche au stade Vélodrome, a bien failli ne pas se terminer. L'Olympique de Marseille, réduit à dix peu avant la mi-temps est parvenu à arracher le match nul face à l'Olympique lyonnais (1-1), après une interruption de vingt minutes, décidée à la 62e minute par l'arbitre en raison des projectiles lancés sur la pelouse, notamment en direction du gardien lyonnais Anthony Lopes et de l'ex-Marseillais Mathieu Valbuena, conspué à chaque touche de balle et malmené par ses adversaires. Un mannequin à l'effigie du joueur passé chez les Gones pendait au bout d'une corde et d'une potence dans les tribunes. 

"Bien sûr je suis déçu d'avoir reçu cet accueil, je n'ai pas mérité ces sifflets, ça fait un mois que je suis à Lyon et les gens ont déjà tout oublié. Je comprends qu'il puisse y avoir de la déception, mais je suis gêné par rapport à ça. Les sentiments je les ai mis de côté, je n'étais pas perturbé, je pense avoir réussi mon match", a déclaré l’international français qui a provoqué l’exclusion de Romain Alessandrini peu avant la pause, pour un tacle dangereux par derrière.

Un arbitrage polémique

Le climat du match, éclaboussé par la classe de l’omniprésent milieu marseillais Lassana Diarra, n’a pas été apaisé par les décisions de l’arbitre central Ruddy Buquet. Après un OM-OL tendu la saison dernière où l'arbitrage avait déjà été mis en cause, l'arbitre s'est peut-être fourvoyé sur plusieurs choix, notamment en accordant un penalty généreux à l'OL (25e) même si Rekik aurait pu être exclu au bout de 20 minutes pour une charge brutale sur Valbuena. Une faute de Milan Bisevac sur Benjamin Mendy dans la surface était plus nette que celle de Steve Mandanda sur Alexandre Lacazette. Mais l’arbitre a préféré avertir l’Olympien, Mendy, pour simulation (61e). Ce fut le point de départ de l'interruption.

Plus menaçants durant le premier acte, les Lyonnais ont été anesthésiés par les dix Marseillais en deuxième période, habilement réorganisés par l’entraîneur Michel. "Les joueurs ont fait preuve d'un caractère indomptable, j'étais même ému de voir ces joueurs sortir un match comme ça, a indiqué le technicien ibérique. Certains diront que ce sont les bons changements de l'entraîneur, mais non, ce sont les joueurs qui ont sorti un match magnifique". Avec ce point, le 7e de sa saison, l'OM est 12e au classement. L’OL, de son côté, pointe au 7e rang.

Guéguerre présidentielle

Par ailleurs, ce choc a également permis aux présidents de club, Jean-Michel Aulas, 66 ans, président de l'OL depuis 1987, et Vincent Labrune, 44 ans, homme de confiance de la famille Louis-Dreyfus propriétaire de l'OM et président depuis 2011, qui ne s’apprécient guère, de se frotter une nouvelle fois eux aussi en s’échangeant des amabilités par micros interposés.

Labrune a opposé l'OL, "habitué à jouer à onze contre dix" et qui obtient des penalties, à l'OM, à la situation contraire selon lui. "On n'est pas aidé par les circonstances. On avait un quatuor arbitral remarquable, ils ne l'ont pas fait exprès, mais je constate que factuellement c'est toujours, toujours dans le même sens et je suis encore plus heureux du point qu'on prend ce soir", a-t-il déploré sur Canal +.

Réplique d'Aulas: "Il n'y a pas si longtemps qu'il arrive dans le foot, mais il s'est fait une réputation de garçon qui n'a absolument aucune objectivité. Mettre en cause l'arbitre sur un match de ce type, c'est un peu douteux, et personnellement je n'irais pas jusque là parce que ça ne vaut pas le coup". Et d’ajouter plus tard : "c'est un guignol, et je pense qu'il ne fera pas de vieux os dans le football".

Avec AFP