Le ministre des Finances Michel Sapin a présenté mercredi les grandes lignes du projet de loi de finances 2016. Le gouvernement a retenu des prévisions prudentes de croissance pour cette année et l'an prochain.
Prudence est mère de sûreté budgétaire à Bercy. Le mininstre des Finances Michel Sapin a gardé les prévisions de croissance faible publiée au printemps pour élaborer les grandes lignes du projet de loi de finances 2016, dévoilé mercredi 16 septembre.
Le ministre a souligné que le prochain budget de l'État serait construit autour d'une hypothèse de croissance de 1 % pour 2015 et 1,5 % pour l'an prochain. "Je préfère constater ce qui est, que d'espérer ce qui ne sera pas", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse, reconnaissant que le ministère préférait ne pas se laisser aller à l'optimisme.
Baisse des impôts
Michel Sapin a ajouté que ces prévisions "étaient en ligne avec celles des institutions internationales". Cette trajectoire de croissance devrait permettre à la France de "tenir [ses] engagements du printemps sur les finances publiques", a souligné le ministre des Finances. Le déficit public sera ainsi ramené à 3,3 % du Produit intérieur brut (PIB) l'an prochain, après 3,8 % en 2015, puis sous la barre des 3 % en 2017, un objectif repoussé à deux reprises ces dernières années.
Dans ce contexte, la dette publique, qui se situait à 95,6 % fin 2014, se stabilisera "nettement en dessous de 100 % du PIB en 2016 avant de progressivement refluer", a promis Michel Sapin.
Au rayon des bonnes nouvelles pour les contribuables, le projet de loi de finances prendra en compte la baisse d'impôts de 2 milliards d'euros promise par le président François Hollande.
Avec Reuters