Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 15 septembre, le putsch de Malcom Turnbull en Australie, la fermeture des frontières de l’UE, et le cabinet fantôme de Jeremy Corbyn.
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On commence cette revue de presse internationale en Australie, où Malcolm Turnbull, 60 ans, devient le 29e chef de gouvernement de l'Australie.
Cet avocat multimillionnaire a réussi à mettre en minorité le Premier ministre Tony Abbott au sein de leur propre formation, le parti conservateur. Ce putsch réussi lui donne le sourire - «le sourire de l’assassin», d’après The Daily Telegraph, le quotidien ultraconservateur de Rupert Murdoch. A la une, cette légende: «Malcom a poignardé Tony lors d’un vote nocturne, qui a fait de lui notre 5ème Premier ministre en 5 ans» et cette autre, très nuancée: «bain de sang politique à Canberra». Autre journal, même sourire. The Herald Sun consacre lui aussi sa une au «Premier ministre Malcom». Exit Tony Abbott, «débarqué» deux ans après son arrivée au pouvoir. Son successeur promet un gouvernement qui «respecte l'intelligence du peuple, qui explique les questions complexes et détermine une politique» - une allusion pas du tout voilée à l’incompétence supposée de son rival. «Nous avons besoin de persuasion, pas de slogans», a également déclaré celui qu’on retrouve à la une du Australian, «triomphant», son sempiternel sourire aux lèvres, en compagnie de celle qui l’a aidé à prendre renverser Tony Abbott, Julie Bishop. Tony Abbott pourrait avoir été sanctionné pour son bilan économique mitigé: augmentation du chômage et du déficit, baisse de la croissance, 2 % actuellement, et baisse de la valeur du dollar australien, relève The Australian, qui dresse un état des lieux assez sévère et juge «M.Turnbull fera probablement mieux» que son prédécesseur. Le quotidien fait part de son espoir de le voir engager enfin les vraies réformes économiques qui auraient manqué ces deux dernières années, tandis que The Age dit attendre également une rupture avec la politique d’Abbott, accusé d’avoir «polarisé» l’opinion par sa politique d’immigration extrêmement sévère, et son opposition au mariage homosexuel. Tony Abbott dont le climatosceptiscisme et les positions pro-charbon sont également évoqués dans un dessin de The Age.
A la Une également, la décision de plusieurs pays de l’UE de rétablir le contrôle à leurs frontières. Après l’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, l’Autriche tentent d’endiguer le flot des migrants. «L’Europe resserre ses frontières», titre The Wall Street Journal. «L’Europe se replie sur elle-même», constate Le Soir, qui rapporte que la Hongrie a quant à elle «durci encore le ton contre les migrants».
Au Royaume-Uni, le nouveau leader des travaillistes Jeremy Corbyn a constitué hier son «shadow cabinet , son «cabinet fantôme». Composé des parlementaires de son parti, ce «shadow cabinet» est la réplique du gouvernement au pouvoir, avec des ministres, dont le rôle est d’être le porte-parole de chaque thématique. D’après The Guardian, le patron du Labour dont les positions sont ultra-minoritaires au sein de son parti, aurait fait quelques «gestes» en direction de ses camarades parlementaires. Mais la nomination de John McDonnell au poste de Chancelier de l’Echiquier, «le» poste-clé du cabinet fantôme, a dû en refroidir plus d’un. L’homme est un adversaire farouche de l’austérité tant vantée par les Conservateurs, et il même s’est distingué dans le passé en déclarant, sur le ton de la plaisanterie, bien sûr, qu’il aurait volontiers assassiné… Margaret Thatcher.
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