Palestiniens et policiers israéliens se sont de nouveau affrontés, mardi, sur et autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, au troisième et dernier jour du Nouvel an juif, malgré les appels internationaux au calme.
L’esplanade des Mosquées à Jérusalem a connu, mardi 15 septembre, une nouvelle journée d’affrontements entre la police israélienne et des Palestiniens. Les forces de l’ordre israéliennes se heurtent depuis dimanche, début des célébrations du Nouvel an juif, à des hommes masqués, retranchés dans la mosquée Al-Aqsa pour protester contre les visites de juifs sur l'esplanade.
Depuis trois jours, les violences éclatent quand les policiers entrent sur le site pour les en déloger avant l'ouverture à 7 h des visites pour les touristes non musulmans et les juifs. Ces Palestiniens craignent qu'Israël n'impose un partage de l'esplanade: le matin pour les juifs, le reste pour les musulmans.
Vingt-six Palestiniens ont été légèrement blessés et deux d'entre eux hospitalisés, selon le directeur des services d'urgence du Croissant-Rouge palestinien, Amine Abou Ghazaleh. La police a indiqué que cinq de ses agents ont été blessés, et quatre personnes ont été arrêtées.
Inquiétude de la communauté internationale
Alors que les appels au calme se multiplient, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devait réunir plusieurs de ses ministres et responsables de la sécurité et de la Justice dans la soirée.
Les États-Unis et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon se sont également dits préoccupés par ce regain de violence sur le site, appelés Noble Sanctuaire par les musulmans et mont du Temple par les juifs. La Maison blanche a appelé mardi les parties concernés à faire preuve de retenue et à éviter les provocations.
De son côté, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a critiqué l’attitude des autorités israéliennes et a appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le roi Abdallah de Jordanie - le pays qui gère le site - a de son côté accusé Israël de provocation. "Si cela se produit encore (...), la Jordanie n'aura d'autre choix que d'agir", a déclaré le roi Abdallah sans autre précision.
Avec AFP et Reuters