Après un mois de tensions, le gouvernement libanais a réussi à se mettre d'accord pour régler la crise des déchets. L'entassement des ordures dans les rues de la capitale Beyrouth avait provoqué une vague de manifestations.
Les autorités libanaises ont approuvé mercredi 9 septembre un plan pour tenter de résoudre la crise des déchets qui secoue la capitale du pays depuis plusieurs semaines. Lors d’une réunion d’urgence du gouvernement convoquée par le Premier ministre Tammam Salam, le cabinet a mis au point un accord qui octroie la responsabilité de la gestion des déchets aux municipalités et annonce l'ouverture de deux nouvelles décharges dans le pays.
Le ministre de l’Agriculture a également annoncé que la décharge de Naameh serait rouverte, pendant une semaine seulement, afin d'y déposer rapidement les ordures qui se sont accumulées dans Beyrouth et ses faubourgs.
Toutefois cette dernière proposition pourrait susciter des oppositions, les résidents vivant aux abords de ce site ayant fait savoir qu'ils ne toléreraient sa réouverture sous aucun prétexte.
itDes manifestations monstres
Cette tentative de sortie de crise fait suite à un mouvement de colère provoqué par l'accumulation de déchets dans les rues après la fermeture de la décharge de Naameh, la plus importante du pays, le 17 juillet. À plusieurs reprises, des milliers de Libanais de toutes confessions et horizons politiques sont descendus dans la rue à Beyrouth, un fait inédit dans un pays plus habitué aux rassemblements à caractère politique et confessionnel et où la société est très polarisée politiquement.
La contestation sociale provoquée par la crise des déchets à la mi-juillet a pris un tour politique dans un pays où le poste de président de la République est vacant depuis plus d'un an, et où le gouvernement, miné par les divisions, ne parvient pas à prendre des décisions et où le Parlement, en l'absence d'élections depuis 2009, a prorogé son propre mandat à deux reprises.
Le centre de Beyrouth avait été une nouvelle fois bouclé mercredi en prévision de manifestations L'accès aux bâtiments publics était barré par des militaires et des barbelés, tandis que les politiques se réunissaient derrière les barricades.
Avec AFP et Reuters