
Plus de 10 000 personnes se sont rassemblées samedi dans toute la France en soutien aux migrants et réfugiés. L'appel a été lancé il y a quelques jours sur les réseaux sociaux par un collectif de citoyens.
"Pas en notre nom" : plus de 10 000 personnes se sont rassemblées samedi 5 septembre dans toute la France, et notamment à Paris, pour dénoncer les "politiques répressives" à l'encontre des migrants et soutenir les réfugiés.
Plusieurs milliers de personnes à Paris pour soutenir les réfugiés #PasEnNotreNom #RefugiésMigrantsDignité pic.twitter.com/krvn9vdwZB
— Cédric Garrofé (@cedricgarrofe) 5 Septembre 2015Ces rassemblements avaient été lancé par un collectif de citoyens sur les réseaux sociaux, sous le slogan "Pas en notre nom". En quelques jours, plus de 20 000 personnes avaient répondu présent sur la page Facebook de l'événement.
Samedi, 8 500 personnes ont manifesté à Paris, selon la police, pour "dire non aux politiques migratoires répressives qui conduisent à la mort de milliers de personnes et oui à l'accueil", a expliqué à l'AFP l'un des organisateurs, l'auteur et réalisateur Raphaël Glucksmann.
"Ils sont plusieurs milliers, la place de la République est noire de monde, toutes les catégories de la population sont représentées. C’est une ambiance très familiale, les gens sont venus en famille, on voit des enfants, des personne plus âgées, des plus jeunes", explique Cédric Ferreira, journaliste à France 24, qui s'est rendu sur place.
"Ouvrez les frontières !", "Droit d'asile pour toute personne persécutée", "Charlie, où es-tu ?" ou encore "L'accueil pour moi c'est oui", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants. Certains brandissaient des drapeaux syriens, d'autres la photo du petit Aylan Kurdi, cet enfant syrien de trois ans retrouvé mort noyé sur une plage de Turquie.
Selon notre envoyé spécial, qui a discuté avec des manifestants, "l’élément déclencheur a été la photo du petit Aylan Kurdi". L'image, qui a fait le tour du monde, a pour de nombreuses personnes constitué une prise de conscience : beaucoup souhaitaient par leur présence "pousser les organismes politiques à agir, à accueillir plus de migrants en France", estime Cédric Ferreira.
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L'initiative a essaimé en province où des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment à Toulouse, à Bordeaux, à Montpellier, à Lyon, à Grenoble, à Vannes, ou encore à Nantes.
Ils étaient environ 600 à Toulouse, à défiler derrière une banderole "Refugees Welcome" ("Réfugiés bienvenus") en scandant "Accueil de tous les réfugiés", et une centaine à Lyon, principalement des militants du Réseau éducation sans frontières (RESF). À Bordeaux, un demi-millier de personnes se sont réunies sur le Parvis des droits de l'Homme.
Ce soir #Montpellier s'est mobilisée pour le soutien aux réfugiés à l'appel de #PasEnNotreNom et de @lacimade ! pic.twitter.com/L3gORPcdXX
— PRSE Montpellier ! (@PRSE_Mtp) 5 Septembre 2015Les organisateurs avaient fortement insisté sur le fait que le mouvement n'était lié à aucun parti politique ou syndicat. Des drapeaux de plusieurs partis politiques, comme EELV, ou encore le Parti socialiste, étaient cependant visibles dans le rassemblement parisien.
Le Parti socialiste a par ailleurs annoncé la tenue mardi soir d'un meeting au Cirque d'hiver à Paris en soutien aux réfugiés, a-t-il indiqué vendredi.