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Attentat de Bangkok : arrestation d'un "suspect de premier plan"

Une deuxième personne, présentée comme un "suspect de premier plan" de l'attentat meurtrier de Bangkok, a été interpellée à la frontière avec le Cambodge. On ignore toujours sa nationalité et s’il s’agit du poseur de bombe présumé.

Un deuxième suspect dans l'attentat de Bangkok a été interpellé en Thaïlande, a déclaré, mardi 1er septembre, à l'AFP, le Premier ministre, le général Prayuth Chan-ocha, 15 jours après cette attaque inédite qui a fait 20 morts dans le centre de la capitale thaïlandaise.

Qualifié de "suspect de premier plan" par le chef du gouvernement, cet homme d’origine étrangère aurait été arrêté alors qu’il essayait de passer clandestinement la frontière terrestre entre la Thaïlande et le Cambodge. "On ne sait toujours pas sa nationalité ni s’il s’agit du poseur de bombe présumé", rapporte Cyril Payen, correspondant de France 24 à Bangkok. Le suspect "a été transféré dans un centre tenu secret, probablement dans les environs de Bangkok, où il est interrogé par l’armée", précise le journaliste.

Controverse

Alors que l’enquête a déjà connu plusieurs cafouillages, cette arrestation fait déjà l’objet d’une controverse. Contrairement à ce qu’affirme Bangkok, "le suspect aurait été appréhendé, selon certaines sources, hier [lundi] au Cambodge par les autorités du pays qui l’auraient ensuite livré à la Thaïlande", indique Cyril Payen.

Au total, quatre personnes sont recherchées dans cette enquête. Samedi, un premier suspect, un étranger voyageant avec un passeport turc à l'authenticité douteuse, a été interpellé à Bangkok.

Plus de deux semaines après, l'attentat n'a toujours pas été revendiqué et le mystère reste entier quant aux motivations et à l'identité des auteurs. Les scénarios les plus divers ont été avancés jusqu'ici : gang de trafiquants de faux passeports, terrorisme international ou opposants à la junte militaire au pouvoir depuis le coup d'État de mai 2014.

Une vengeance de la minorité musulmane turcophone ouïghoure, dont une centaine de membres ont été renvoyés en Chine par la Thaïlande en juillet, provoquant la colère en Turquie et le saccage du consulat de Thaïlande à Istanbul, est l'une des principales pistes avancées, même si toutes les pistes restent à l'étude, insistent jusqu'ici les autorités thaïlandaises.