Un véhicule piégé a explosé dans la nuit de mercredi à jeudi devant un commissariat de la capitale égyptienne, où 29 personnes, dont six policiers, ont été blessées. L'attaque a été revendiquée par l'organisation État islamique.
Au moins six policiers égyptiens et 23 autres personnes ont été blessées dans un attentat à la voiture piégée, perpétré, dans la nuit de mercredi 19 au jeudi 20 août, contre un commissariat de la Sécurité d'État au Caire. "Un inconnu a stoppé brutalement sa voiture devant le bâtiment, en est sorti et a sauté sur une moto pour prendre la fuite, puis la voiture a explosé", a expliqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
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La bombe a creusé un cratère d'un mètre de diamètre devant le portail d'entrée du bâtiment, dont les fenêtres ont volé en éclats, selon un journaliste de l'AFP sur place. Le mur qui ceinturait le commissariat s'est en grande partie effondré.
L’organisation État islamique (EI) a revendiqué jeudi matin l’attaque, dans un communiqué diffusé sur Twitter. "Des soldats de l’État islamique ont réussi à viser, à l’aide d’une voiture piégée, le bâtiment des services du renseignement en plein cœur du Caire", s’est félicité le groupe jihadiste, ajoutant que l’attentat était destiné à "venger des frères martyrs".
Policiers et militaires sont régulièrement la cible d'attaques menées par la branche égyptienne de l'EI, baptisée Province du Sinaï, depuis que l'armée a destitué et arrêté le 3 juillet 2013 le président islamiste élu Mohamed Morsi et réprime dans le sang ses partisans.
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Des centaines de policiers et soldats ont ainsi été tués en deux ans, principalement dans la péninsule désertique du Sinaï, dans l'est du pays, bastion de ce groupe autrefois appelé Ansar Beït al-Maqdess et qui a fait allégeance à l'EI en 2014.
Cet attentat intervient quelques jours après la promulgation par le président Abdel Fatah al-Sissi d'une nouvelle loi antiterroriste, adoptée face à la multiplication des attentats. Visant surtout à empêcher la diffusion de "fausses" informations sur des attentats ou des opérations contre les terroristes, elle a été dénoncée par les organisations de défense des droits de l'Homme comme "liberticide".
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Le 11 juillet, Province du Sinaï avait déjà perpétré un attentat à la voiture piégée, qui visait le consulat d'Italie au Caire. Un passant avait été tué. Puis le 13 août, ce groupe a annoncé avoir décapité un jeune Croate travaillant pour une compagnie française, enlevé fin juillet non loin de la capitale.
Avec AFP