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Pour ou contre l’accord iranien : les lobbyistes à l’œuvre aux États-Unis

Des lobbys pro ou anti-accord sur le nucléaire iranien se bousculent à Washington pour influencer les membres du Congrès américain, chargé d’étudier l’accord conclu avec les grandes puissances des 5+1.

Les lobbyistes prennent une nouvelle fois d’assaut le cœur de la démocratie américaine. Alors que les membres du Congrès américain passent en revue l’accord sur le nucléaire iranien, conclu à Vienne le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1, les lobbys tentent jusqu'au bout de les influencer, dans un sens ou dans l’autre.

Stephen Miles, directeur politique de l’organisation Win Without War et pro-accord, pointe les différences de budget entre les deux camps. "L’AIPAC, le lobby pro-israélien aux États Unis, va dépenser plus de 20 million de dollars pour saboter cet accord", explique-t-il. "Nous avons aussi des fonds de notre côté mais nous savons qu’ils vont tout simplement dépenser plus dans l’espoir de remporter cette bataille."

Dans le camp adverse, les partisans du contre fourmillent dans les allées du Congrès. "Je demande aux gens d’étudier attentivement l’accord. S’ils partagent mon opposition alors je les invite à appeler leurs représentants au Congrès parce que c’est le Congrès qui aura le dernier mot là-dessus", indique Joe Lieberman, ancien sénateur et ancien candidat à la vice-présidence des États-Unis, au micro de France 24.

Barack Obama a, de son côté, accentué mardi sa campagne visant à convaincre le Congrès à majorité républicaine de soutenir l'accord sur le nucléaire iranien. Il a pris la parole pendant une conférence de vétérans de l'armée américaine, puis lors du Daily Show, émission télévisée très populaire aux États-Unis.

Les parlementaires ont 60 jours pour éventuellement empêcher la levée des sanctions américaines, promise par Washington et les grandes puissances en contrepartie des concessions iraniennes.