Le défilé du 14 juillet 2015 se caractérise par un dispositif de sécurité renforcé et une présence accrue de policiers en civil. Six mois après les attentats de janvier, plus de 1 000 policiers et militaires sont mobilisés dans la capitale.
Le préfet de police de Paris Bernard Boucault le reconnaît : "Ce 14 juillet est un peu particulier". Six mois après les attentats de janvier, le dispositif de sécurité a été renforcé dans la capitale et de nombreux policiers en civil mobilisés pour déambuler dans la foule.
"Une attention particulière a été portée" au défilé militaire de mardi matin sur les Champs-Élysées, en raison de la présence du président mexicain mais aussi de la menace terroriste, a assuré le directeur de l'ordre public et de la circulation, Alain Gibelin. "Le niveau de sécurité du périmètre contrôlé aux abords du défilé aura été grandement renforcé cette année, et plus de 3 000 fonctionnaires de la préfecture de police de Paris, des CRS et des gendarmes, seront engagés", a-t-il assuré.
Plus de 11 200 policiers et militaires seront mobilisés dans la capitale et en proche banlieue pour assurer la sécurité des festivités qui débutent lundi après-midi et se prolongeront dans la nuit du 14 au 15 juillet. Plus de 300 personnes seront chargées des secours aux éventuelles victimes. Postés en hauteur sur le trajet du défilé, les tireurs d'élite ont vu leur nombre significativement augmenté.
Un dispositif expérimental spécifique a également été mis en place pour neutraliser les drones, qui peuvent perturber le défilé voire être utilisés par des assaillants.
L'armée de l'Air assurera la sécurité de l'espace aérien à travers la mise en place d'un DPSA (dispositif particulier de sécurité aérienne), comprenant des éléments au sol et en vol. Ce dispositif constituera une bulle de protection autour et au-dessus de Paris. Des tests d'interception d'avions intrus ont été effectués lors de la répétition jeudi.
it"Dispositif de sécurité optimum"
Après le défilé, plusieurs milliers de personnes sont attendues sur le Champ-de-Mars ainsi qu'au Trocadéro pour le concert organisé par la mairie de Paris suivi du traditionnel feu d'artifice, auquel assisteront le président François Hollande et son homologue mexicain.
Là aussi, "un dispositif de sécurité optimum sera reconduit cette année", "à la fois pour assurer la sécurité des individus par rapport à de la prédation pour des vols, mais également pour faire face à la menace terroriste", a détaillé Alain Gibelin.
En revanche, cette année n’aura pas lieu la traditionnelle rencontre entre la population et les militaires. "Le fait d’exposer physiquement des militaires dans la rue de cette manière, ça n’est plus aujourd’hui conforme aux règles de sécurité que s’imposent la mairie de Paris, la préfecture de police, le ministère de l’Intérieur", explique Matthieu Mabin, grand reporter à France 24.
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7 000 hommes sont aujourd’hui chargés d’assurer la sécurité de Paris dans le cadre du plan sentinelle. Certains défileront sur les Champs-Élysées aux côtés des militaires. "Nous sommes solidaires de tous ceux et toutes celles qui nous protègent, à l’extérieur mais aussi ici à travers l’opération sentinelle […] C’est bien que la nation se rassemble autour de tous ceux et toutes celles qui sont chargés de notre sécurité", a déclaré Manuel Valls au micro de France 24.
Avec AFP