
Les chances de voir un accord sur le nucléaire iranien n’ont jamais été aussi grandes. Néanmoins, selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, les négociations ne seront pas achevées ce lundi.
Tous les ministres engagés dans les négociations sur le nucléaire iranien ont jeté leurs forces dans la bataille, lundi 13 juillet, à Vienne, pour tenter d'arracher un accord historique. Pourtant, leurs chances d'aboutir dans la soirée semblaient "limitées".
Depuis deux jours, tous les acteurs assurent que l'accord définitif est "à portée de main", ou "prêt à 98 %", qu'il ne manque qu'une "volonté politique" pour surmonter les derniers différends. Pour ce faire, les chefs des diplomaties américaine, John Kerry, et iranienne, Mohammad Javad Zarif, les principaux protagonistes, se sont retrouvés au Palais Coburg, à Vienne, comme presque tous les jours depuis l'ouverture du dernier cycle de négociations, le 27 juin.
Mais pour la première fois depuis plusieurs jours, leurs homologues russe, chinois, français, britannique, allemand et européen ont tous participé aux échanges, signe d’un dénouement à venir.
"Aucun accord ne peut être parfait"
Les chances d'aboutir lundi sont "faibles", a estimé en fin d'après-midi une source iranienne. Imperturbable, M. Zarif s'est dit prêt à négocier "aussi longtemps que nécessaire". Mais il a déclaré que les négociations de Vienne ne seront pas achevées ce lundi d’après l'agence de presse iranienne Isna.
Des "progrès réels" ont été réalisés mais des points d’accrocs persistent, a indiqué la Maison blanche, lundi soir, précisant que la délégation américaine resterait à Vienne "tant que les négociations seront fructueuses".
Pour Pékin toutefois, il faut cesser de tergiverser. "Aucun accord ne peut être parfait", a rappelé le ministre Wang Li. "Les conditions sont déjà en place pour atteindre un bon accord" et "il ne doit pas y avoir de nouveaux délais", a-t-il ajouté.
Scènes de liesse attendues à Téhéran
Les gros points d’achoppement sont déjà réglés puisque tous les aspects techniques de l’accord ont été scannés à Lausanne en avril. Aussi surprenant que cela puisse paraître, d’après le correspondant de France 24 à Vienne, Antoine Mariotti, les derniers détails qui posent problème sont tout simplement les traductions du texte. "Il faut s’assurer que chaque verbe a bien la même signification en farsi, qu’il n’y en ait pas qui soit un peu plus fort que l’autre, parce que ce serait la porte ouverte à des divergences d’interprétations et donc à un mauvais accord difficile à appliquer".
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Plusieurs indices confirment qu’un épilogue est en vue. Le ministre iranien de l'Intérieur a demandé aux autorités locales de se préparer à des scènes de liesse dans les rues, la population espérant que la levée des sanctions internationales permettra une amélioration de ses conditions de vie en cas d'accord.
Avec AFP