Auditionné par le Sénat américain jeudi, le chef d'état-major désigné, le général Joseph Dunford, a déclaré que la Russie représentait la "plus grande menace" pour la sécurité nationale des États-Unis.
Alors qu’il était entendu, jeudi 9 juillet, par la Commission des forces armées du Sénat américain en vue de sa confirmation à son poste, le chef d'état-major désigné, le général Joseph Dunford, a déclaré que la Russie représentait la "plus grande menace" pour la sécurité nationale des États-Unis.
La Russie est une "puissance nucléaire", qui a "violé" la souveraineté d'un pays indépendant, l'Ukraine, par son annexion de la Crimée, a expliqué le général Dunford. "Son comportement n'est rien moins qu'alarmant", a-t-il insisté, en ajoutant toutefois qu'il était important que les militaires américains et russes "maintiennent" une relation bilatérale, pour éviter incidents et incompréhensions.
Le général Dunford a été nommé par la Maison Blanche pour succéder au général Martin Dempsey. Il doit prendre ses fonctions après l'été 2015, à condition d'être confirmé par le Sénat. Le probable futur plus haut gradé de l'armée américaine s'est également prononcé en faveur de la fourniture d'armes anti-chars à l'Ukraine, un pas que Washington s’est pour l'instant refusé à franchir.
Au sénateur John McCain qui lui demandait s'il fallait fournir ces armes, le général a répondu que "d'un point de vue militaire", il était "raisonnable que nous fournissions ces armements aux Ukrainiens". Et d'ajouter : "Sans ce type de soutien, ils ne vont pas être capables de se protéger contre une agression russe."
Parmi les autres grandes menaces ou inquiétudes pesant sur la sécurité nationale américaine, le général Dunford a cité la Corée du Nord, l’organisation de l’État islamique, et la Chine.
Début juin, le président américain Barack Obama s’en était pris directement à son homologue russe, Vladimir Poutine, avec lequel il entretient une relation glaciale depuis plusieurs années, en l’accusant de chercher à faire renaître la gloire passée de l'Union soviétique.
Avec AFP