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Le président Essebsi décrète l’état d’urgence après l’attentat de Sousse

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété l’état d’urgence samedi, plus d’une semaine après l’attentat qui a frappé un hôtel de Sousse, dans l'est de la Tunisie, le 26 juin.

Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a décrété l’état d’urgence samedi 4 juillet, soit plus d’une semaine après l’attentat qui a fait 38 morts dans un hôtel de Port El Kantaoui, près de Sousse, à l’est du pays.

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La cellule de communication de la présidence tunisienne a annoncé que le chef de l’État s’adressera à la nation en fin d'après-midi.

L'état d'urgence renforce à titre temporaire les pouvoirs de l'armée et des forces de sécurité tout en restreignant le droit de rassemblement sur la voie publique.

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Le président Essebsi décrète l’état d’urgence après l’attentat de Sousse

Le 26 juin dernier, un homme avait ouvert le feu sur la plage de l'hôtel Imperial Marhaba, à Sousse, tuant 38 touristes étrangers, britanniques pour la plupart d’entre eux, avant d’être abattu.

Jeudi, le gouvernement a annoncé l'arrestation de 12 personnes soupçonnées d'être liées à cette attaque, précisant que deux autres suspects étaient encore recherchés.

Selon les autorités tunisiennes, les deux auteurs de l'attaque du musée du Bardo et celui de l'attaque de Sousse ont été entraînés à la même période dans des camps djihadistes en Libye, pays frontalier de la Tunisie dans lequel le conflit en cours entre deux gouvernements rivaux permet à des groupes armés de gagner du terrain.

Défaillances sécuritaires et politiques

Dans une interview vendredi à la BBC, le Premier ministre Habib Essid a reconnu que la police avait été trop lente lors de l'attentat de Port El Kantaoui, premier aveu officiel de défaillances sécuritaires.

Plusieurs responsables tunisiens, dont le gouverneur de Sousse, ont, par ailleurs, été limogés à la suite de l'attentat du 26 juin.

Tout "comme il y a eu des défaillances sécuritaires, il y a eu des défaillances politiques", a déclaré samedi Dhafer Néji, conseiller en communication auprès du chef du gouvernement, en ajoutant que le gouverneur de Sousse, région où a été perpétré l'attentat, avait été démis de ses fonctions, ainsi que des responsables policiers.

La Tunisie n'avait plus été placée en état d'urgence depuis 2011, pendant le soulèvement contre le régime autoritaire de Zine el-Abidine Ben Ali. Le pays l'avait maintenu jusqu'en mars 2014.

Avec AFP et Reuters