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En quarts de finale du Mondial-2015, la France va devoir surpasser l'Allemagne, première nation au classement Fifa. Un choc au sommet qui pourrait permettre aux Bleues de passer dans une autre dimension en cas de victoire.

C’est une finale avant l’heure. La France et l’Allemagne, les deux meilleures équipes européennes, se retrouvent vendredi 26 juin en quarts de finale du Mondial-2015, organisé au Canada. Les Allemandes, championnes du monde en 2003 et 2007, sextuples championnes d’Europe en titre, ont de quoi faire peur sur le papier, mais les Bleues comptent bien leur barrer enfin la route.

"On sait que c'est une grande équipe et qu'elles ont des titres à la pelle. Il faut s'attendre à ce que ce soit difficile, mais il faut montrer qu'on est là dans les duels", assure la latérale droite de la sélection tricolore, Jessica Houara-d'Hommeaux, devant la presse à Montréal. "Si on commence à les regarder jouer, on va perdre le match. Il faut être sûres nous aussi de nos forces. On sait que quand on joue notre football, on peut aussi être une grande nation."

La joueuse du Paris Saint-Germain connaît bien ses futures adversaires. Elle côtoie la défenseur allemande Annike Krahn dans le vestiaire du PSG, alors que les deux attaquantes Célia Sasic et Anja Mittag vont rejoindre le club de la capitale pour la prochaine saison. La Parisienne a aussi buté il y a quelques semaines en Ligue des champions contre le club allemand de Francfort : "Elles ont pris l'ascendant sur nous en finale, mais j’espère que cette fois-ci, nous allons prendre le dessus !"

Prête pour demain1/4 de Finale de la Coupe du Monde⚪Allemagne-France... Besoin de vs #ObjectifCanada #ToutDonner pic.twitter.com/nCluczthGb

— Marie-Laure DELIE (@MarieLaureDelie) 25 Juin 2015

"La balance s'équilibre"

Les Françaises, qui ont déjà validé leur qualification pour les prochains Jeux olympiques, à Rio en 2016, peuvent en effet avoir de l’ambition. Face à leurs voisines, en amical, elles restent sur deux matchs nuls et une victoire (2-0) en octobre dernier. Pour la milieu de terrain Amandine Henry, les Allemandes ne sont désormais plus les grandissimes favorites. "La France a fait un énorme travail depuis ces dernières années. Je pense que la balance s’équilibre", insiste la Lyonnaise, l’une des joueuses en forme depuis le début de la compétition. "On a montré que face aux grandes nations, on n’avait pas à rougir. À nous de confirmer sur une très grosse compétition maintenant."

"Si je regarde sur chaque poste et dans le groupe en lui-même, je pense qu’on a des individualités et des joueuses qui sont aussi fortes, voire meilleures par rapport à l’Allemagne. On n'a rien à envier. À nous de confirmer", ajoute la footballeuse de 25 ans, élue déjà par deux fois meilleure joueuse du match lors de ce Mondial (contre le Mexique et la Corée du Sud).

Selon la Lyonnaise, ce choc va surtout se jouer sur l’impact physique : "Elles sont très athlétiques et elles mettent beaucoup de pression sur l'adversaire. Après, au niveau technique, on peut se débrouiller aussi. Je pense qu'elles ont des défauts comme toutes les équipes, à nous d'en profiter".

.@amandinehenry6 a un message pour vous qui supportez les Bleues depuis le début de l'aventure ! #AllezLesBleues https://t.co/onaeFOMVgz

— Equipe de France (@equipedefrance) 25 Juin 2015

L'Allemagne, bête noire du foot français

Les Bleues savent également que toute une nation compte sur elle. Que ce soit chez les femmes ou les hommes, la rivalité France-Allemagne est l'une des plus fortes sur la pelouse. Les Françaises aimeraient d’ailleurs laver l'affront de l'élimination des joueurs de Didier Deschamps au même stade de la compétition l’an dernier lors du Mondial au Brésil. "Il y a une petite revanche à prendre par rapport aux garçons", annonce Jessica Houara. "J'espère que cette fois-ci, c’est nous qui allons gagner. Ce serait bien pour le foot français en général, car l’Allemagne est généralement un peu la bête noire."

En cas de victoire, les Tricolores entreront dans une autre dimension, mais elles n’auront toutefois pas la route pavée d’or jusqu’à la finale. Elles pourraient rencontrer au prochain tour les Américaines, championnes du monde en 1991 et 1999 et triple championnes olympiques en titre. "On prend les matchs un par un", tempère toutefois la joueuse du PSG. "Si on commence à penser aux rencontres d’après, on va oublier notre quart contre l’Allemagne."