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Correspondante à Madrid – Pour son premier déplacement à l'étranger en qualité de première secrétaire du PS français, Martine Aubry a été invitée au Conseil du Parti socialiste européen, organisé à Madrid, et accueilli par Zapatero.

Sur la photo de famille de la trentaine de leaders européens réunis à Madrid pour le Conseil du PES (Parti socialiste européen), la nouvelle secrétaire du PS Martine Aubry apparaît juste à côté de l'hôte, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero. Devant les caméras, ils affichent leur complicité : sourires, œillades amicales, la première secrétaire s'adresse à lui en Français, et le tutoie.

En Espagne, Martine Aubry est moins connue que Ségolène Royal, qui jouit de son statut d'ancienne candidate à la présidentielle. Nouveau personnage politique sur la scène internationale, elle suscite la curiosité de l'opinion. Dans les couloirs de l'Hôtel Auditorium, où a lieu le rassemblement, Rosa Sivianes, l'une des responsables de la communication du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol), échange avec ses homologues français : "Tout les médias veulent la voir : Cadena Ser, Radio nacional de Espana, El Pais, El Mundo… Tu peux transmettre leurs demandes ?"

 
Aubry fait figure de nouveau personnage, par rapport à Royal

 
"Félicitations, Martine", lance le numéro deux du PSOE, José Blanco, dans son discours inaugural : "Nous t'apportons tout notre soutien pour remettre le Parti socialiste français en ordre de marche." Si l'accueil du Président du gouvernement espagnol est chaleureux, c'est aussi parce que les deux leaders ont des points communs.

Lorsque Zapatero a pris les commandes du Parti socialiste espagnol avant son élection à la présidence du gouvernement en mars 2004, lui aussi s'est retrouvé propulsé au sommet d'un parti extrêmement divisé. Par ailleurs, pendant la campagne présidentielle de 2007, il s'est fait un soutien plutôt discret de Ségolène Royal, pourtant surnommée "Zapatera".

 
Premier déplacement de la première secrétaire française

 
Pour ce premier déplacement en tant que première secrétaire, Martine Aubry adopte de son côté une ligne politique encline à séduire ses collègues espagnols.

Résolument tournée vers l'Europe, elle tente de gommer les mauvais souvenirs du "non" français référendum de 2005 : "Même si nous avons été divisés sur la façon d'aller vers l'Europe que nous souhaitions, nous sommes tous des Européens", explique-t-elle dans une interview à France 24. "Nous devons nous mettre au travail, car ces dernières années, le parti n'a pas été assez mobilisé sur ce combat pour l'Europe."