Presse internationale, mercredi 3 juin 2015. Au menu de cette revue de presse, la démission de Sepp Blatter, quatre jours après sa réélection à la tête de la FIFA.
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La presse internationale revient largement ce matin sur la démission de Sepp Blatter, quatre jours, à peine, après sa réélection.
«De la défiance à la défaite», ou quand The New York Times, décidément très remonté contre le patron de la FIFA, tente de reconstituer ce qui a probablement été le plus long week-end de l’existence de Sepp Blatter, ce week-end décisif où, après s’être fait réélire de façon «triomphale», le maître du foot mondial s’est résigné à jeter l’éponge. «Raconte-nous, Sepp, toi qui aimes tant parler, ce qui s’est passé?». «Peut-être as-tu entendu dire que certains de tes anciens collègues se voient proposer de te tourner le dos, et de dire aux fédéraux tout ce qu’ils savent à ton sujet, en échange d’un peu de mansuétude pour leur propre cas?». «A moins que ce soient tes sponsors, qui aient décidé de ne plus fermer les yeux, et aient exigé ta tête?».
Sepp Blatter a peut-être effectivement conclu que la pression de la justice américaine serait trop forte, puisqu’elle désigne à présent son bras droit, le Français Jérôme Valcke, conclut Slate, qui rappelle que le FBI soupçonne Valcke d’avoir supervisé le versement de 10 millions de dollars à Jack Warner, l’ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), qui fait partie des neuf responsables de la Fifan inculpés pour corruption.
D’après The Independent, qui confirme que le futur ex-patron de la FIFA est dans la ligne de mire du FBI, d’autres révélations seraient encore à venir.
«Blatter cède sous la pression», constate le journal Le Soir, en évoquant avec amertume l’«image dégradante donnée par cet homme qui trouvait logique de rempiler à 79 ans, dans une atmosphère de scandale!», mais aussi l’«image avilissante de ces dirigeants qui, hier, le soutenaient mais le piétinent aujourd’hui, pour ne pas tomber avec lui!». «Que dire par exemple du retournement si tardif de Michel Platini? Ira-t il dans sa soudaine croisade pour la transparence, jusqu’à demander le retrait au Qatar, de l’organisation de la Coupe du monde 2022?».
Cette fois encore, la presse britannique tire à boulets rouges sur Blatter et la FIFA.
«On l’a eu», se félicite The Sun, en se faisant le relai du Président de la Fédération anglaise, Greg Dyke, qui s'est félicité de la démission de Sepp Blatter et a demandé que l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 soit réétudiée». «Bon débarras», titre l’édition Sports du Daily Telegraph, tandis que son camarade du Daily Mirror parle d’«un grand jour pour le football».
Mais pour la presse britannique, faire tomber Blatter ne va pas suffire. «La Fifa doit entrer en cure de désintoxication», prévient The Independent. «Sepp Blatter démissionne, mais le travail ne fait que commencer à la FIFA», confirme The Washington Post, pour qui deux candidatures seraient «évidentes», celle du Jordanien Ali bien el-Hussein, candidat malheureux la semaine dernière contre Blatter, et celle du français Michel Platini. Le président de l’UEFA qui risquerait toutefois d’être confronté à la «défiance» des Africains et des Asiatiques, inquiets du poids des Européens au sein de la confédération.
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