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Scandale à la Fifa : la banque Barclays ouvre une enquête interne

Alors que son nom est mêlé aux accusations de corruption qui touchent la FIFA, la banque britannique Barclays a ouvert une enquête interne pour vérifier si ses comptes ont été utilisés pour des transactions suspectes.

Deux jours après la réélection de Joseph Blatter à la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa), la banque britannique Barclays a ouvert une enquête interne pour vérifier si ses comptes ont été utilisés pour des transactions suspectes dans le cadre du scandale de la Fifa, a-t-on appris dimanche 31 mai, de source proche du dossier.

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Les noms de la Barclays et de ses concurrentes britanniques, Standard Chartered et HSBC, ont été cités dans la procédure judiciaire diligentée par les autorités américaines pour corruption présumée à grande échelle. Selon le Département de la Justice américain, des comptes de ces trois banques auraient été utilisés pour des transactions suspectes de plusieurs millions de dollars.

Pour l’instant, Barclays se terre dans son mutisme et refuse de commenter le lancement de cet audit interne. Standard Chartered a annoncé dès vendredi se "pencher" sur deux paiements ayant transité par elle, selon la justice américaine. "Nous ne ferons pas d'autre commentaire pour l'instant", a déclaré un porte-parole de la banque.

Standard Chartered et HSBC étaient injoignables dimanche.

Le Serious Fraud Office (SFO), l'office britannique de lutte contre la délinquance financière, a annoncé vendredi qu'il examinait des éléments en sa possession concernant les soupçons de corruption au sein de la Fifa. Certains virements passaient par exemple par Hong Kong puis New York pour terminer sur un compte aux Îles Caïman, selon l'acte d'accusation.

Deux procédures judiciaires distinctes ont été diligentées par les justices américaine et suisse, pour corruption présumée à grande échelle, avec l'arrestation à Zurich mercredi de plusieurs élus de la Fifa dans un hôtel de luxe, inculpations en rafales et perquisitions du siège de la fédération.

Avec AFP