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Presse internationale, lundi 25 mai 2015. Au menu de cette revue de presse, la percée de Podemos et de ses alliés aux élections locales en Espagne, et les difficultés de la Grèce. Le bras de fer avec ses "partenaires" se poursuit.

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On commence cette revue de presse internationale en Espagne, où les listes issues du mouvement des «indignés» viennent de réaliser une percée aux régionales et aux municipales.
Après quatre ans au pouvoir, la droite perd près 40 % des voix par rapport à 2011. Même s’il reste la première force politique du pays, et garde 12 régions, où il perd la majorité absolue, le parti populaire réalise son pire score depuis 1991, payant ainsi le prix de 4 ans de crise et de politique d’austérité, sur fond de scandales de corruption. Podemos et les «indignés», eux, remportent au moins une victoire symbolique : la mairie de Barcelone, et peut-être, également, celle de Madrid, si la liste Ahora Madrid parvient à trouver un accord avec les socialistes du PSOE. El Pais parle d’un «changement profond» dans la vie politique espagnole, d’un «bouleversement» caractérisé par la fin de «l’hégémonie» du PP, qui perd une part significative de son pouvoir local – ce qui aura des répercussions politiques importantes, étant donnée l’autonomie considérable dont jouissent les régions espagnoles. El Pais qui signe  l’acte de décès du bipartisme espagnol, en évoquant la «grande brèche» ouverte par «les nouvelles gauches» à Madrid et à Barcelone.
El Mundo tente toutefois de relativiser les scores de Podemos et de ses alliés, en expliquant que le parti de Pablo Iglesias n’a pas réellement réussi son pari, dans la mesure où il reste devancé dans les urnes par le PSOE, et où il n’est pas parvenu à devenir une «force hégémonique alternative au PP». «Oui, le bipartisme vient de subir un coup, mais il n’est pas aussi mort que certains voudraient le faire croire».
Le Monde évoque «un séisme politique», et rapporte cette prédiction du chef de file de Podemos, qui dit n’avoir guère de doute sur le fait que la victoire de la gauche à ces élections augure une défaite du PP lors des élections générales de cet automne.
En Grèce, le gouvernement dirigé par la coalition de gauche Syriza a annoncé qu’il n'effectuera pas les remboursements prévus le mois prochain au FMI. «Les quatre versements au FMI en juin représentent 1,6 milliard d'euros. Cet argent ne sera pas donné», a déclaré hier le ministre de l’Intérieur - déclaration qu’on retrouve à la Une du Financial Times, qui accueille la nouvelle avec la bonne humeur que l’on imagine: le quotidien évoque notamment l’hypothèse, «la plus  populaire» selon lui, que le gouvernement grec serait «une bande d’amateurs et de spécialistes du cafouillage», qui aurait passé ces derniers mois «à creuser encore un peu plus le trou dans lequel la Grèce se trouve déjà», «sapant la confiance et la bonne volonté de ses partenaires européens» - hypothèse que The Financial Times juge toutefois «moins crédible» que celle consistant à voir dans les déclarations du gouvernement son incapacité à concilier «les promesses faites au Grecs» pour se faire élire, et ses «obligations internationales».
Une partie de la presse grecque dit quant à elle son exaspération de voir la Grèce ainsi  pointée du doigt. Ekathimerini s’indigne de voir les Grecs accusés d’être à la fois «la brute et le truand», «comme si les Grecs étaient blâmés pour leurs propres souffrances, sans que jamais preuve ne leur soit apportée de leur culpabilité».
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