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Au Vatican, le pape François qualifie Mahmoud Abbas d’"ange de paix"

Le pape François a qualifié samedi le président palestinien Mahmoud Abbas d’"ange de paix". Les deux hommes se sont retrouvés au Vatican à la veille de la canonisation de deux religieuses palestiniennes.

"Vous êtes un ange de paix". C’est en ces termes que le pape François a qualifié samedi 16 mai le président palestinien Mahmoud Abbas, venu à Rome à l'occasion de la canonisation, dimanche, de deux religieuses palestiniennes.

Reçu au Vatican, il a pu s’entretenir pendant une vingtaine de minutes avec le souverain pontife et échanger avec lui les traditionnels cadeaux. Selon les médias présents, le président palestinien a offert au pape un coffret en nacre contenant un chapelet en bois d'olivier et des reliques des deux futures saintes palestiniennes.

Quant à François, il a donné au président palestinien une médaille représentant la figure de l'Ange de la paix, qui "détruit l'esprit mauvais de la guerre", a souligné le pape, ajoutant : "J'ai pensé à vous car vous êtes un ange de paix".

Les deux hommes ont également évoqué les "conflits qui affligent le Moyen-Orient". Réaffirmant "l'importance de combattre le terrorisme", ils ont souligné "la nécessité du dialogue inter-religieux", alors que l'islamisme radical de mouvements comme l'organisation de l'État islamique (EI) est une grave menace pour toute la région du Proche et Moyen-Orient.

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Position délicate

Depuis plus de deux ans, le Vatican se conforme à la formulation retenue par l'ONU, qui a admis en novembre 2012 la Palestine comme État observateur, tout en regrettant que l'État en question n'existe pas encore vraiment.

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Au Vatican, le pape François qualifie Mahmoud Abbas d’"ange de paix"

Le Saint-Siège, qui a des relations diplomatiques avec Israël depuis 1993, négocie également depuis 1999 un accord sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques dans l'État hébreu, en particulier leurs exonérations fiscales. Mais chaque rencontre semestrielle se solde par un échec.

Le Vatican mène un exercice diplomatique délicat entre Israël et les Palestiniens, des communautés catholiques étant implantées des deux côtés dans ce berceau du christianisme, qui reste également un lieu important de pèlerinage.

Il s’attache d’un côté à ne pas froisser Israël, de l'autre, à ne pas réveiller les reproches liés au rôle de l'Église dans l'histoire de l'antijudaïsme en Europe. Mais il milite aussi pour une solution à deux États, pour un statut spécial reconnu à Jérusalem, ville des trois religions monothéistes, et pour les droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.

Avec AFP