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Le sud-africain Vodacom entre en Bourse malgré une bataille judiciaire

Vodacom, le géant sud-africain de la téléphonie mobile, a fait ses débuts à la Bourse de Johannesburg, lundi. L'entrée en Bourse faisait partie de l'accord qui a donné au britannique Vodafone une majorité de 65 % des parts dans la compagnie.

AFP - Le géant sud-africain de la téléphonie mobile Vodacom a fait ses débuts lundi à la Bourse de Johannesburg pour l'une des plus importantes mises sur le marché du pays, et ce malgré une bataille judiciaire de dernière minute pour tenter de l'en empêcher.

Les actions ont été mises sur le marché à 59,50 rands, mais ont clôturé à 58,80 rands, portant la valeur de la société à plus de 80 milliards de rands (9,2 milliards de dollars).

L'entrée en Bourse faisait partie de l'accord qui a donné au britannique Vodafone une majorité de 65% des parts dans la compagnie alors que son partenaire sud-africain Telkom a revendu ses parts.

En novembre 2008, Vodafone avait annoncé qu'il prenait le contrôle de Vodacom après que Telkom eut accepté de lui céder 15% du capital du premier opérateur mobile d'Afrique du Sud, dont Vodafone détenait déjà 50%, pour un coût de 1,4 milliards de livres (2,1 milliards de dollars).

Selon la Bourse sud-africaine, plus de 1,4 milliard d'actions ont été mises en vente.

Bien que l'entrée en Bourse de Vodacom ait été annoncée depuis de nombreux mois, la principale fédération syndicale sud-africaine, Cosatu, a déposé une plainte de dernière minute contre le fait qu'une firme étrangère prenne la majorité des parts dans une des plus grandes entreprises du pays.

La plainte a été provoquée par la décision surprise, vendredi, de l'Autorité indépendante des communications d'Afrique du Sud (Icasa) d'annuler sa décision d'approuver l'accord.

Icasa, Cosatu et le South African Community Party voulaient bloquer l'entrée en Bourse, mais la justice a estimé que les intérêts nationaux pourraient pâtir de tout délai.

La vente avait déjà été approuvée en mars par les actionnaires de Telkom, dont le gouvernement sud-africain, ainsi que par l'autorité de la concurrence.