La chancelière allemande a rendu hommage, dimanche, à Moscou, aux soldats soviétiques morts lors de la Seconde Guerre mondiale. Un signe d’apaisement sur fond de tensions au sujet de la crise ukrainienne.
Angela Merkel s’est rendue, dimanche 10 mai, à Moscou, pour saluer, aux côtés de Vladimir Poutine, la mémoire des soldats soviétiques tués lors de la Seconde Guerre mondiale, au lendemain des célébrations des 70 ans de la victoire russe sur l'Allemagne nazie. Retrouvant son hôte au Kremlin, la dirigeante allemande a déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu.
L'occasion, également, pour la chancelière d'apaiser les tensions entre Moscou et les pays occidentaux à propos de la crise ukrainienne. Celle qui joua ces derniers mois un rôle-clé dans les négociations sur l'Ukraine a souligné l'importance de la coopération entre les pays. "Il est nécessaire pour nous de travailler, de coopérer y compris dans des situations compliquées" et d'"essayer de trouver des solutions diplomatiques", a affirmé Angela Merkel.
La chancelière allemande a néanmoins critiqué l'absence de progrès dans la crise ukrainienne, déplorant qu'"il n'y ait toujours pas de cessez-le-feu", après des entretiens avec Vladimir Poutine.
"Tous les jours, nous recevons des rapports de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui expliquent de manière objective pourquoi le cessez-le-feu n'est pas respecté", a indiqué Angela Merkel.
"On ne peut pas dire qu'une partie respecte les conditions de l'accord [sur le cessez-le-feu] à 100%, et l'autre ne les respecte pas", a-t-elle précisé. "C'est un processus très compliqué. Nous espérions qu'un cessez-le-feu serait obtenu. Mais malheureusement, cela n'a pas été le cas", a encore ajouté la chancelière.
La crise ukrainienne cristallise les tensions entre Moscou et l'Occident. La veille, aucun pays occidental n'a assisté à la parade dans la capitale russe à l'occasion des 70 ans de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie. Un boycott des festivités pour protester contre l'annexion de la Crimée par Moscou et son soutien aux séparatistes de l'Est ukrainien.
Avec AFP