Une quarantaine de migrants clandestins ont disparu, jeudi, après le naufrage de leur embarcation en mer Méditerranée, tandis que sur un autre bateau, mercredi, des migrants musulmans ont jeté à l'eau 12 migrants chrétiens.
Le naufrage, en Méditerranée, d'une embarcation de fortune transportant des migrants venus de Libye a fait 41 disparus, jeudi 16 avril, selon le récit de survivants recueilli par le personnel humanitaire et la police et cité par des médias italiens. Douze hommes ont également été jetés à la mer, mercredi, après une rixe sur une autre embarcation de fortune qui devait les amener en Europe.
Le naufrage de jeudi, après celui du week-end qui aurait fait quelque 400 disparus, porte à près de 950, si ces faits sont confirmés, le nombre de morts en Méditerranée depuis le début de l'année.
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Ces survivants, deux Nigérians, un Ghanéen et un Nigérien, ont raconté qu'ils étaient 45 à avoir embarqué à bord d'un canot pneumatique pour traverser la Méditerranée depuis la Libye à destination des côtes européennes, et que leur embarcation avait rapidement fait naufrage.
Selon leur récit, le vieux canot pneumatique s'est rapidement dégonflé et a coulé. Repérés par un avion, ils ont pu être sauvés par un navire militaire italien, le "Foscari", qui, une fois parvenu sur les lieux, n'a pu sauver que ces quatre personnes, alors que leur bateau avait déjà totalement sombré.
Rixe entre migrants chrétiens et musulmans
À cette quarantaine de disparus, il faut aussi ajouter les 12 hommes jetés à la mer d'un autre bateau, mercredi, après une rixe d'origine religieuse entre migrants musulmans et chrétiens. Quinze hommes, des musulmans sénégalais, maliens et ivoiriens, ont été arrêtés à leur arrivée à Palerme, en Sicile, sur la foi du récit de témoins, a annoncé jeudi la police italienne.
"Au cours de la traversée, les Nigérians et les Ghanéens, en minorité, auraient été menacés d'être jetés à l'eau par une quinzaine de passagers", a rapporté le communiqué de la police.
Le motif de la colère des agresseurs, a-t-il précisé, "serait la profession de la foi chrétienne par les victimes, au contraire de la foi musulmane professée par les agresseurs. Les menaces se seraient ensuite concrétisées et 12 personnes, toutes nigérianes et ghanéennes, auraient succombé dans les eaux de la Méditerranée." "Les survivants auraient survécu en s'opposant par la force à la tentative de noyade, formant dans certains cas une véritable chaîne humaine", a encore indiqué la police.
Avec AFP