logo

Fin de la trêve, Bogota va reprendre les bombardements contre les Farc

En réponse à la mort de 11 soldats colombiens tués dans une attaque des Farc, le président colombien Juan Manuel Santos a décidé de reprendre les bombardements contre la guérilla marxiste. La trêve du gouvernement aura duré un peu plus d'un mois.

Le gouvernement colombien avait décidé le 10 mars, pour la première fois, de suspendre les bombardements contre la guérilla Farc. Un peu plus d'un mois après cette trêve, le président colombien Juan Manuel Santos a rompu cet accord. En cause : la mort de 11 soldats dans une attaque des Farc, mercredi 15 avril, dans la province de Cauca, une région rurale du sud-ouest du pays. "C’est une action condamnable qui ne restera pas impunie, qui requiert des mesures fortes et aura des conséquences", a-t-il déclaré.

Pourtant, côté Farc, on nie être responsable de cette attaque. L'accrochage meurtrier est plutôt imputé aux forces gouvernementales, a indiqué un des négociateurs des Farc, Antonio Munoz ."Cela semble être la conséquence de l’incohérence de la politique du gouvernement qui mène des opérations militaires contre un groupe rebelle pendant le cessez-le-feu", a-t-il déclaré à La Havane, la capitale cubaine, où ont lieu les pourparlers de paix.

Le gouvernement négocie depuis fin 2012 avec les Farc, qui ont décrété un cessez-le-feu, il y a quatre mois, en décembre 2014. Juan Manuel Santos avait prolongé la semaine dernière une suspension des bombardements contre les camps de la guérilla. La guérilla réclame depuis l’ouverture des négociations la proclamation d’un cessez-le-feu bilatéral, ce que le président Santos a jusqu’à présent refusé.

Avec Reuters et AFP