
La justice indonésienne a rejeté lundi un nouveau recours de deux Australiens condamnés à mort en 2006 pour trafic de drogue. Ils doivent être exécutés prochainement, à l'instar d'autres étrangers encore en attente de décisions de justice.
La cour administrative de Jakarta a rejeté, lundi 6 avril, un nouveau recours déposé par deux Australiens condamnés à la peine de mort en 2006 pour trafic de drogue. Andrew Chan et Myuran Sukumaran ont été reconnus coupables d'avoir dirigé un réseau de trafiquants d'héroïne entre l'île de Bali et l'Australie.
Ces derniers mois, le gouvernement australien et les avocats des deux accusés ont multiplié les initiatives pour éviter l'exécution des deux hommes. Mais lundi, la juridiction a estimé qu'il n'était pas de son ressort de se prononcer sur la grâce que leur a refusée le président de la république d'Indonésie.
Chaque jour rapproche donc un peu plus les deux Australiens de leur exécution, prévue en même temps que celle d'autres étrangers, parmi lesquels le Français Serge Atlaoui, dont les demandes de grâce présidentielle ont été rejetées.
Le Français Serge Atlaoui toujours dans l'attente
Serge Atlaoui, condamné à mort en 2005 pour trafic de drogue, a également saisi la cour administrative de Jakarta pour contester la décision de rejet de grâce présidentielle. Parallèlement, il a saisi la Cour suprême pour demander un procès en révision, recours qui doit être examiné prochainement.
Le Français de 51 ans, originaire de Metz, avait été arrêté en 2005 dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy dans la banlieue de Jakarta. Condamné en 2007 à la peine capitale pour trafic de stupéfiants, il s'est toujours défendu d'être un trafiquant de drogue, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique.
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Un autre étranger dans le couloir de la mort, le Ghanéen Martin Anderson, attend lui aussi une décision de la Cour suprême après une demande de procès en révision.
Le gouvernement indonésien a promis d'attendre la fin de toutes les procédures en cours avant d'annoncer la date d'exécution et les noms des détenus sur la prochaine liste, après celle de janvier. Six condamnés à mort pour trafic de drogue, parmi lesquels cinq étrangers, avaient alors été exécutés, provoquant de vives réactions sur le plan diplomatique.
Avec AFP