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Le nouveau président nigérian ne ménagera pas ses efforts contre Boko Haram

Pour son premier discours en tant que président, le nouveau chef d'État du Nigeria, Muhammadu Buhari, a rappelé sa détermination à combattre efficacement le groupe islamiste Boko Haram et à ramener la paix.

Au lendemain de son élection à la tête du Nigeria, le nouveau président Muhammadu Buhari a voulu montrer sa déterminatiopn dans la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram qui ravage le nord-est du pays.

"Je peux vous assurer que Boko Haram va vite mesurer la force de notre volonté collective et de notre engagement à débarasser la nation de la terreur, et à ramener la paix", a-t-il ainsi lors d'un discours prononcé à Abuja, la capitale.

"Nous ne ménagerons pas nos efforts pour vaincre le terrorisme", a ajouté Muhammadu Buhari, qui avait lui-même échappé en juillet 2014 à un attentat revendiqué par la secte islamiste qui avait fait 82 morts à Kaduna.

« Vous êtes mon peuple »

Comme lors de sa campagne, le chef d’État tout fraîchement élu, réputé pour être un homme à poigne, a aussi affirmé que la corruption ne serait pas tolérée lors de son mandat. Mais alors que le souvenir de son putsch contre le président Shehu Shagari est encore dans les esprits, cet ancien général, à la tête d'une junte militaire entre 1983 et 1985, a voulu balayer les craintes concernant un régime autoritaire. Il a ainsi déclaré que le président sortant Goodluck Jonathan n’avait pas à s’inquiéter de lui.

"Disons-le clairement : le président Jonathan n'a rien à craindre de moi, a-t-il assuré. C'est un grand Nigérian, et il est toujours notre président".

"Laissons le passé derrière nous, surtout le passé récent. Nous devons oublier les vieilles batailles et les contentieux du passé pour aller de l'avant", a dit le nouveau président.

Muhammadu Buhari, qui aime se présenter comme un "converti à la démocratie" a ainsi promis de former un gouvernement qui sera celui de tous les Nigérians : "Vous devez pouvoir aller vous coucher en sachant que vous êtes en sécurité, et que vos droits constitutionnels sont en bonnes mains. Vous devez être capables de donner votre opinion sans avoir peur de représailles".

"Vous êtes mon peuple, et je traiterai chacun d'entre vous comme l'un des miens", a-t-il conclu.

Avec AFP et Reuters