
Benjamin Netanyahou a été reçu mercredi par le président israélien Reuven Rivlin, qui lui a officiellement demandé de former un nouveau gouvernement, tout en lui demandant d'améliorer les relations diplomatiques d'Israël avec les États-Unis.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, vainqueur des élections législatives du 17 mars, a été officiellement chargé, mercredi 25 mars, de former le prochain gouvernement.
Le chef de file du Likoud devrait s'appuyer sur une coalition très à droite, intégrant 67 des 120 députés de la Knesset, le Parlement israélien. Le ministère des Finances devrait échoir à un allié centriste.
Le président israélien Reuven Rivlin, assignant à Netanyahou la mission de former le prochain gouvernement, a exprimé à son encontre des critiques inhabituelles dans ce cadre d'ordinaire très formel. Il a notamment souligné que le Premier ministre était confronté à des "tâches cruciales", la première étant d'"améliorer les relations avec les États-Unis".
En promettant à la veille du scrutin qu'il n'y aurait pas d'État palestinien tant qu'il serait Premier ministre, Netanyahou a accentué les tensions qui l'opposent au président américain Barack Obama. Ce dernier avait déjà vu d'un très mauvais œil le chef du gouvernement israélien prononcer au début du mois devant le Congrès des États-Unis un discours très critique sur sa politique iranienne.
Reuven Rivlin a également reproché à Netanyahou d'avoir déclaré, le jour des élections, que la gauche israélienne transportait des électeurs arabes israéliens "par autobus". "Il serait épouvantable de considérer que le devoir démocratique de voter est une malédiction. Celui qui a peur de bulletins de vote dans une urne verra au final des jets de pierre dans les rues", a indiqué le président israélien.
Benjamin Netanyahou, qui dispose à présent de 42 jours pour former sa coalition, a déclaré pour sa part qu'il rechercherait un accord de paix avec les Palestiniens et que son futur gouvernement serait le garant des droits démocratiques des Israéliens "quels que soient leur race, leur religion ou leur genre".
Avec Reuters