Après l'attaque sanglante du musée du Bardo contre des touristes étrangers, le Premier ministre tunisien a décidé de limoger lundi six commandants de la police nationale. Parmi eux figurent le chef de la police de la ville et celui du Bardo.
Cinq jours après l'attentat contre le musée du Bardo de Tunis, les premières sanctions ont été prises par les autorités tunisiennes. Le Premier ministre Habib Essid a annoncé, lundi 23 mars, avoir limogé le chef de la police de Tunis et le chef de la sécurité du musée du Bardo, après avoir constaté des manquements dans la protection de ce lieu où 21 touristes étrangers et un policier ont été tués au cours d'une attaque revendiquée par le groupe État islamique (EI).
"Il a effectué une visite hier soir (dans le quartier du musée) et il y a vu plusieurs lacunes. Il a ainsi décidé de limoger un certain nombre de responsables, dont le chef de la police de Tunis et le chef de la sécurité du Bardo", a expliqué à l'AFP Mofdi Mssedi, le chargé de la communication du Premier ministre.
En tout, six commandants de la police nationale ont été sanctionnés. Leurs noms n'ont pas été précisés. Le chef du gouvernement a immédiatement nommé leurs successeurs.
Habib Essid a déjà reconnu que cet attentat avait mis en évidence des défaillances sécuritaires graves. Lorsque les deux assaillants, armés de kalachnikov, ont pénétré dans l'enceinte du musée, situé dans la même zone que le Parlement, le bâtiment ne semblait en effet pas bénéficier d'une protection particulière.
Avec AFP et Reuters