Quatre jours après l'attaque de jihadistes qui a causé la mort de 21 personnes à Tunis, près d'un millier de personnes se sont rassemblées place de la République à Paris pour afficher leur solidarité avec la Tunisie.
"Terroriste dégage ! Tunisie libre !" Des slogans de soutien à la Tunisie ont retenti, samedi 21 mars, place de la République à Paris, où plusieurs centaines de personnes sont venues manifester après l'attentat du musée du Bardo, à Tunis, qui a fait 21 morts mercredi.
Le correspondant de France 24 présent sur place, Taoufik Mjaied, a estimé entre 1 000 et 1 500 le nombre de participants, une mobilisation décevante selon lui alors que la France recense 650 000 Tunisiens sur son territoire.
Brandissant des drapeaux tunisiens, des affiches comme "Je suis Bardo, je suis Tunisie", "La démocratie vivra malgré eux" ou encore "Non au terrorisme, non au fanatisme, non à la barbarie", les manifestants ont respecté une minute de silence pour les victimes et ont chanté à plusieurs reprises l'hymne tunisien.
En direct, place de la République, rassemblement pour les victimes de l'attentat de #Bardo. #Tunisie #Paris pic.twitter.com/HK40bzKTZD
— Jean-Marc De Jaeger (@LeFlambo) March 21, 2015"Ils (les Tunisiens) ne doivent pas se sentir seuls. Les terroristes voulaient détruire notre démocratie naissante. Aujourd'hui plus que jamais nous devons être unis et solidaires", a lancé Essia Chouikha, une des porte-paroles du collectif organisateur de ce rassemblement, qui s'est tenu sur la même place où des milliers de personnes ont rendu hommage en janvier aux victimes de l'attentat contre le journal "Charlie Hebdo".
"Les terroristes ne nous abattent pas. Les Tunisiens sont passés par pas mal de périodes difficiles et ils les ont toujours franchies avec succès. La vie continue, le peuple tunisien reste debout", a affirmé à l'AFP Fethi Ghaedas, également membre du collectif. Il a demandé aux Tunisiens de la diaspora de prendre "des vacances citoyennes au pays" pour "soutenir l'économie tunisienne", fortement dépendante du tourisme, secteur qui devrait être affecté par l'attaque.
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Parmi les orateurs, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle française de 2012, a assuré "être de tout cœur" avec les Tunisiens.
Mercredi, deux jeunes Tunisiens armés de kalachnikov ont ouvert le feu sur des touristes qui s'apprétaient à visiter le musée du Bardo, le plus prestigieux du pays, avant de les pourchasser à l'intérieur du bâtiment. Vingt-et-une personnes, vingt touristes et un policier tunisien, ont été tuées dans cette attaque, la première à être revendiquée par l'organisation de l'État islamique (EI) sur le sol tunisien et à viser des étrangers depuis la révolution de 2011.
Avec AFP