Le tribunal régional de Francfort a jugé, mercredi, qu'Uber n'était pas autorisé à proposer son service concurrent aux taxis sur le territoire allemand. C'est la deuxième fois que la start-up américaine est ainsi condamnée en Allemagne.
Bis Uberita. La justice allemande a ordonné, mercredi 18 mars, l'interdiction au niveau national des principaux services d'Uber, la société qui concurrence les taxis traditionnels un peu partout dans le monde. C'est la deuxième fois en moins d'un an qu'une telle sanction est prononcée en Allemagne.
Le Tribunal régional de Francfort a tranché en faveur du syndicat Taxi Deutschland qui estimait qu'Uber leur faisait une concurrence déloyale. En Allemagne, les taxis traditionnels sont soumis à une réglementation très contraignante, comprenant de nombreuses obligations comme des fréquents contrôle de santé ou une assurance bien plus onéreuse que pour le commun des conducteurs. Autant de règles qui ne s'appliquent pas à Uber. Conséquence : la société américaine ne peut plus exploiter en Allemagne ses services UberX, UberPool et UberPop.
UberPop déjà interdit
Le jugement a assorti son interdiction d'une amende de 25 000 euros pour chaque course effectuée par un chauffeur d'Uber en contravention de cette décision. La société américaine a décidé de faire appel du verdict.
Elle espère que le scénario de septembre 2014 dernier se répète. La justice allemande avait alors annulé en appel une interdiction dans toute l'Allemagne frappant le service UberPop (mise en relation par Uber de clients avec d'autres particuliers qui utilisent ponctuellement leur véhicule pour se faire de l'argent) et qui avait été prononcée à peine un mois plus tôt.
Mais le jugement avait ensuite été annulé pour des raisons de procédures. La juridiction d'appel avait, malgré sa décision en faveur d'Uber, estimé que son modèle économique "était illégal".