Alors que Netanyahou et Herzog sont au coude-à-coude, mardi, selon les résultats provisoires des législatives israéliennes, les regards sont tournés vers le parti de centre droit de Moshé Kahlon, considéré comme pivot de toute majorité.
Sa formation, Koulanou, n’a remporté que 10 sièges lors des élections législatives israéliennes de mardi 17 mars, et pourtant il est considéré comme celui dont dépendra la composition du futur gouvernement israélien. Moshé Kahlon, patron d’un nouveau parti de centre droit axé sur le social, est courtisé par les deux partis en tête.
Benjamin Netanyahou, le Premier ministre sortant, dont la liste de droite est en tête d'après des résultats partiels (30 sièges), a besoin de son soutien pour franchir le seuil nécessaire à la majorité des 60 députés. Préparant le terrain, il lui a d'ores et déjà proposé le ministère des Finances pour obtenir son appui.
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Courtisé également par le travailliste Isaac Herzog à la tête de l'Union sioniste (centre gauche), Moshé Kahlon a maintenu le suspense sur ses intentions. Sur Facebook, il s'est contenté mardi soir de se féliciter du "succès extraordinaire" de son parti. Un peu plus tard, selon "Haaretz", il a affirmé qu’il travaillerait avec un gouvernement axé sur le social.
Son cheval de bataille : la crise du logement
Âgé de 54 ans, cet ancien militant et ministre du Likoud a fondé Koulanou (Nous tous, en hébreu) il y a moins de six mois et mené sa première campagne sur pratiquement un seul thème : la crise du logement.
Il a promis de faire baisser les prix de l'immobilier, qui se sont envolés de 50 % en moyenne en six ans touchant de plein fouet les Israéliens les plus défavorisés, mais aussi les classes moyennes qui ont de plus en plus de mal à se loger.
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Fils d'une famille modeste venue de Libye, ce séfarade - les juifs issus du pourtour méditerranéen et qui forment le gros des bataillons des Israéliens les plus pauvres - s'est engagé à lutter contre la vie chère.
Sur le plan politique, Moshé Kahlon est peu disert. Interrogé sur les négociations avec les Palestiniens, il se dit hostile à la moindre concession sur Jérusalem-Est, annexée et occupée.
Avec AFP