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C'est une équipe de France largement remaniée qui a battu l'Italie, 29 à 0, dimanche, à Rome. Une deuxième victoire en quatre rencontres pour les Bleus qui se rassurent, donc, avant le "crunch" contre les Anglais, samedi prochain.

Enfin du mieux pour les Bleus ! Le XV de France a largement battu l'Italie 29 à 0, en inscrivant deux essais, dimanche 15 mars à Rome, dans le cadre de la 4e journée du Tournoi des VI nations.

Défaits en Irlande (18-11) et contre le Pays de Galles (13-20), vainqueurs étriqués de l'Ecosse (15-8), les Bleus se sont donc rassurés, dimanche, eux qui n'avaient plus gagné dans la capitale italienne depuis 2009. Mais leurs chances de succès dans le tournoi sont minimes, avec un match contre l'Angleterre lors de la dernière journée, samedi 21 mars, à Twickenham.

Au Stadio Olimpico de Rome, dimanche après-midi, force est de reconnaître que dans un contexte houleux et en se retroussant les manches, le XV de France s'en est finalement bien tiré. En face, les Italiens se sont montrés bien décevants : indisciplinés, peu inspirés en attaque et dépassés sur leur point fort, la conquête. Leur seule vaillance défensive ne pouvait donc suffire.

"C'était un grand test aujourd'hui, a souligné le capitaine Thierry Dusautoir. Sur les derniers matches, on n'avait pas trouvé cette révolte, cette qualité de jeu, cette envie, cet appétit."

Les Bleus ont consolidé leurs repères et accumulé de la confiance avant de retrouver ces mêmes Italiens le 19 septembre prochain, à Twickenham, en ouverture du Mondial-2015.

"Ce n'est pas la perfection"

Les Bleus ont viré en tête 9 à 0 grâce à deux pénalités de Camille Lopez et une autre de Scott Spedding. Le XV de France ne devait ensuite son salut qu'à l'indigence extrême de son adversaire, incapable de capitaliser sur une écrasante domination tant dans la possession de balle que dans l'occupation. Pénalisés quatre fois dans les 15 premières minutes, les Bleus s'en sortaient pourtant sans dommage, avec des ratés au pied de Tommaso Allan, sorti sur blessure prématurément, et de son remplaçant à l'ouverture Luciano Orquera.

Mais la tournure débridée et le contenu médiocre de la partie fleurait aussi le chaos et c'est sans grandes certitudes que les Bleus ont attaqué la seconde période. La rentrée de Jules Plisson à la place de Camille Lopez, touché à une jambe, donnait cependant un intéressant coup de fouet à l'attaque française.

Les Bleus ont alors proposé un bien meilleur visage et ont logiquement été récompensés d'un essai par Yoann Maestri (46e) à la suite d'une magnifique relance de Scott Spedding (19-0).

Dans le sillage d'une mêlée fermée très conquérante, les Français ont alors pris tout à fait le contrôle, ne laissant guère d'espoir de retour à leurs adversaires.

Mais l'on retiendra aussi le déchet technique dans le jeu courant dont le XV de France n'arrive décidément pas à se débarrasser. Sans cela, ils auraient pu gonfler davantage le score et ne pas attendre la 80e minute et une charge de Mathieu Bastareaud pour aplatir une deuxième fois dans l'en-but italien (29-0).

Et c'est en voyant s'étreindre les Français que l'on mesurait aussi l'immense soulagement d'avoir raflé un match à haut risque. "Bien sûr ce n'est pas la perfection mais aujourd'hui on prend tout ce qui est à prendre", a résumé l’entraîneur Philippe Saint-André.

Avec AFP