L'armée américaine n'a pas l'intention d'accélérer les frappes aériennes de la coalition internationale contre les jihadistes de l'EI, malgré la forte résistance à laquelle fait face l'armée irakienne dans le nord.
Alors que les combattants de l'organisation de l'État islamique (EI) opposent à l'armée irakienne une forte résistance dans le nord du pays,les États-Unis n'ont pas l'intention d'intensifer les raids de la coalition contre les jihadistes.
"Larguer un tapis de bombes sur l'Irak n'est pas la solution", a ainsi déclaré dimanche 8 mars le général Martin Dempsey, le plus haut gradé américain, lors d'une visite sur le porte-avions français Charles de Gaulle, qui croise dans le Golfe dans le cadre des opérations de la coalition.
Le chef d'état-major interarmées américain, qui effectue une tournée dans la région au cours de laquelle il doit se rendre à Bagdad, a plaidé pour une "patience stratégique" dans la lutte que livre la coalition menée par les États-Unis à l'EI en Irak et en Syrie.
"Nous avons la responsabilité d'être très précis dans l'usage de notre puissance aérienne", a expliqué le général Dempsey, assurant qu'augmenter le rythme des raids accentuerait les risques pour les populations civiles, ce qui pourrait alimenter en retour la propagande jihadiste.
Le gouvernement irakien, qui a lancé il y a une semaine une offensive massive contre l'EI afin de reconquérir Tikrit, située entre la capitale Bagdad et Mossoul, la plus grande ville contrôlée par les jihadistes, a pourtant réclamé un "soutien aérien".
Par ailleurs, un raid aérien de la coalition internationale contre une raffinerie du nord de la Syrie tenue par l'EI a fait 30 morts, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'EI, qui s'est emparé de plusieurs sites pétroliers dans le nord et l'est de la Syrie, les exploite pour financer ses opérations militaires. En novembre, l'ONU évaluait les revenus pétroliers de l'EI entre 846 000 et 1,6 million de dollars par jour. En raison des raids de la coalition et de la chute des cours, le pétrole ne serait toutefois plus la première source de revenu du mouvement, dit-on dans les chancelleries occidentales.
Avec AFP et Reuters