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À Toulon, la communauté musulmane tente de lutter contre "l'islamalgame"

Après les attentats de Paris, le ministère français de l’Intérieur a lancé une "instance de dialogue" entre l’État et l’islam de France. Débat, dans la cité des œillets à Toulon, autour de la communauté musulmane qui s’inquiète de la multiplication des actes islamophobes.

Alors que les actes "islamophobes" ont explosé depuis les attentats de Paris des 7, 8 et 9 janvier, la communauté musulmane de France vit dans la crainte de la stigmatisation.

À Toulon, dans la cité des œillets, dans le sud du pays, croyants et non croyants ont les mêmes inquiétudes. Les actes islamophobes ont explosé : 116 dépôts de plainte en moins de deux mois.

Les habitants de ce quartier populaire dénoncent un amalgame qu'ils appellent "islamalgame" et refusent qu'on leur colle des étiquettes dont ils ont du mal à se défaire.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) regrette que dans un pays qui compte cinq millions de musulmans, la notion d' "islamophobie" n'existe pas dans le droit. Mais d’autres estiment que la communauté musulmane doit aussi faire son autocritique et dénoncer certains comportements.

Après l'émotion suscitée par les attentats, le gouvernement français a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a lancé une réforme de l'islam de France afin de mieux représenter les musulmans dans leur diversité.