Le Qatar a rappelé son ambassadeur au Caire après les raids aériens de l'armée égyptienne en Libye. Une querelle qui témoignent des tensions persistantes entre les deux pays malgré leur rapprochement opéré en décembre dernier.
Le torchon brûle de nouveau entre Doha et Le Caire. Le Qatar a rappelé son ambassadeur au Caire pour consultations, a rapporté mercredi 18 février l'agence de presse de l’émirat QNA, sur fond de querelle entre les deux pays au sujet des raids aériens de l'armée égyptienne en Libye.
Selon un responsable du ministère qatari des Affaires étrangères, cité par QNA, Doha a exprimé ses réserves au sujet de la décision unilatérale de l'Égypte de mener des raids en Libye sans consulter les autres pays arabes, lors d'une réunion de la Ligue arabe au Caire. L'ambassadeur d'Égypte à la Ligue arabe, Tarek Adel, a critiqué ces réserves émises par l'émirat, qu'il a accusé de soutenir le terrorisme et de s'isoler des autres pays arabes.
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Cette querelle diplomatique montre que les tensions restent vives entre les deux pays, qui ont entrepris en décembre de discuter d'une réconciliation après 18 mois de brouille liée au soutien fourni par Doha aux Frères musulmans. L'émirat était en effet l'un des alliés du président égyptien Mohamed Morsi, issu de la confrérie islamiste, qui a été écarté du pouvoir par les militaires en juillet 2013.
Le Qatar s'est également fâché avec ses voisins du Golfe pour avoir soutenu les révoltes du "printemps arabe" de 2011, avant de se réconcilier avec eux en novembre dernier.
L'armée de l'air égyptienne a pilonné lundi matin des positions de l'organisation de l'État islamique en Libye, au lendemain de la diffusion d'une vidéo montrant la décapitation de 21 coptes égyptiens par les jihadistes.
Avec Reuters