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Ligue des champions : diminué, le PSG rêve d’un exploit face à Chelsea

Mardi soir, le Paris Saint-Germain affronte Chelsea en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Un rendez-vous majeur pour les hommes de Laurent Blanc, qui devront toutefois s'adapter en raison d'une série de forfaits sur blessure.

Pour le Paris Saint-Germain, le tournant, c'est maintenant ! En huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, les hommes de Laurent Blanc accueillent Chelsea, une vieille connaissance et, surtout, un douloureux souvenir.

L'an passé, le club londonien, déjà dirigé par l'entraîneur José Mourinho, s'était chargé de doucher les espoirs parisiens grâce à une victoire décrochée dans les ultimes instants du match retour (1-3 à l’aller, 2-0 au retour).

Avant cette rencontre qui allait révéler aux Parisiens ce qui leur manquait en termes d'expérience et d'intensité pour aller plus loin dans la compétition reine, le rapport de force était autrement plus indécis que cette année. Paris dominait alors aisément la Ligue 1 et faisait très peur avec Ibrahimovic, alors irrésistible, dans ses rangs. Chelsea, en reconstruction avec des jeunes à aguerrir, alternait de son côté le bon et le moins bon.

L'infirmerie est pleine

Cette fois, face à des Blues bien plus redoutables et qui caracolent en tête de la Premier League, le PSG part avec beaucoup moins d'assurance et d'arguments à faire valoir.

Sur le plan physique, c'est l'hécatombe. Et elle est survenue en un seul match, samedi après-midi en L1 contre Caen (2-2), avec les blessures de Cabaye (adducteurs), Aurier (quadriceps), Lucas (adducteurs) et Marquinhos (ischio-jambiers). Le forfait des trois premiers a d’ailleurs été officialisé depuis.

À ce quatuor d'éclopés s'ajoutent Motta et Matuidi, diminués, et Pastore, absent depuis deux semaines (mollet).

Des Parisiens "forts" et "motivés"

Touché physiquement, le PSG va aussi devoir faire montre de ressources mentales. À l'image d'Ibrahimovic, qui a assuré n'avoir "jamais vu ça", les Parisiens ont été marqués par le scénario final de cette rencontre de Ligue 1 finie à neuf contre onze et qui a vu Caen lui arracher le match nul en deux minutes dans les arrêts de jeu. Avec pour autre conséquence de ne pas avoir pris la tête du championnat, ce qui eût été une première bienvenue cette saison.

Au contraire, le doute, né de résultats moyens et d'une qualité de jeu en-deçà des espérances, s'accroche, même si Thiago Silva, en bon capitaine retrouvé, s'est empressé de monter au front : "Je veux dire à nos supporteurs qu'ils doivent être confiants. Je pense qu'on sera prêt. On est très forts, très motivés".

Et "fort", il faudra l'être, car être "motivé" ne suffira pas pour bousculer un adversaire qui a eu le loisir de préparer sereinement ce rendez-vous, sans jouer durant un week-end réservé à la Cup dont il a été éliminé fin janvier, certes piteusement à domicile (4-2) par Bradford, une équipe de 3e division.

Des choses à prouver

Contrairement à Blanc, Mourinho sait qu'il peut compter sur un effectif au complet, sans blessé ni suspendu, avec notamment son buteur Diego Costa, plein de fraîcheur après trois matches de suspension en championnat, et son perforateur Eden Hazard, tout récemment prolongé jusqu'en 2021.

Mais malgré la somme d'indisponibilités, Paris se présentera avec tous ses cadres opérationnels. Ce sont bien ces joueurs achetés à coups de millions qui sont censés le porter dans ce genre de rendez-vous qui font ou défont une saison.

La charnière Thiago Silva-David Luiz aura ainsi l'occasion de justifier son statut de meilleure défense du monde attribuée par la Fifa malgré sa déroute au Mondial brésilien. Cavani, lui, l'opportunité de marquer dans un grand match. Et "Ibra" de montrer qu'il est encore ce grand Zlatan qui avait écrasé la Ligue 1 de son talent, il y a un an tout juste.

Avec AFP