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Libération de deux militantes saoudiennes des droits des femmes

Les deux militantes des droits des femmes emprisonnées en Arabie Saoudite depuis début décembre ont été libérées. L'une d'entre elles avait été arrêtée après être entrée dans le pays au volant de sa voiture.

Deux Saoudiennes militant pour les droits des femmes, dont l'une a tenté de braver l'interdiction de conduire, ont été libérées après avoir passé plus de deux mois en prison, a indiqué une autre militante, vendredi 13 février.

"Loujaïn est libre", a indiqué cette militante, qui a parlé avec Loujaïn al-Hathloul à sa sortie de prison. "Elle a simplement dit qu'elle avait été libérée et qu'elle était contente."

Maysaa Alamoudi, arrêtée en même temps que Loujaïn al-Hathloul, a également été libérée, a indiqué sa famille à la militante, qui a parlé à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

Les deux femmes étaient en prison depuis le 1er décembre, après que Loujaïn al-Hathloul a tenté d'entrer en Arabie saoudite au volant de sa voiture en provenance des Émirats Arabes Unis voisins. Le royaume ultraconservateur est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.

Maysaa Alamoudi, une journaliste saoudienne basée aux Émirats, avait elle aussi été arrêtée après s'être rendue à la frontière pour soutenir sa compatriote.

Inquiétées pour leurs activités sur les réseaux sociaux

En décembre, des militants ont indiqué qu'un tribunal de la province orientale avait décidé de renvoyer les deux femmes devant un tribunal spécialisé dans les affaires de "terrorisme".

À l'époque, les militants n'étaient pas en mesure de préciser les charges susceptibles d'être retenues contre les deux Saoudiennes, mais ils avaient expliqué que les investigations semblaient se concentrer autour de leurs activités sur les réseaux sociaux, plutôt que sur le fait d'avoir voulu conduire. La militante contactée vendredi n'a pas pu préciser si les deux femmes avaient été inculpées ni dans quel cadre elles ont été libérées.

Loujaïn al-Hathloul, suivie par 235 000 personnes sur Twitter, avait tweeté, parfois avec humour, le déroulé des 24 heures qu'elle a passées à attendre à la frontière pour entrer en Arabie saoudite, avant son incarcération.

Maysaa Alamoudi est, quant à elle, suivie par 137 000 personnes. Elle a également animé un programme sur YouTube concernant l'interdiction faite aux femmes de conduire.

Avec AFP